Sida : comment Emmanuel Macron a fait de la lutte contre la maladie un enjeu politique

Emmanuel Macron veut "accélérer" dans la recherche contre le Sida.
Emmanuel Macron veut "accélérer" dans la recherche contre le Sida. © PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP
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Jean-Rémi Baudot, édité par Antoine Terrel
Alors que se tient jeudi la conférence pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, le président de la République a pointé du doigt les pays contribuant encore trop faiblement à la lutte contre la maladie. 
ON DÉCRYPTE

L'heure est à la mobilisation générale pour lutter contre les pandémies. Jeudi, la ville de Lyon accueille la conférence pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec l'ambition d'éradiquer ces trois maladies infectieuses d'ici 2030. Alors que la France dirige actuellement cette institution, depuis deux ans, Emmanuel Macron a fait de la lutte contre le sida un objet politique. 

Depuis 18 mois, il n'y a pas un sommet international, pas une rencontre bilatérale, sans que le président de la République n'évoque ce Fonds mondial de lutte contre le Sida. Mercredi, l'objectif de cette conférence de refinancement qui réunit 700 participants est de lever 14 milliards de dollars, contre 12,2 milliards lors de la dernière conférence. Des dons qui, selon le Fonds mondial, devraient permettre de sauver plus de 16 millions de vies. 

"C'est le rôle du pays hôte de mettre la pression"

En pointe sur le sujet, Emmanuel Macron pousse ses homologues à faire des efforts. Lors d'un dîner mercredi soir, le chef de l'État a fait applaudir les pays qui ont augmenté leurs contributions : les États-Unis, l'Allemagne et la Suède. Mais Emmanuel Macron a aussi pointé les pays qui doivent encore faire des efforts. "Aidez-moi à faire un peu plus", a-t-il demandé au Japon, à la Norvège, au Qatar et à l’Arabie saoudite.  

"C’est le rôle du pays hôte de mettre la pression", assume l’Élysée auprès d'Europe 1. Le président de la République s’engage d’ailleurs à montrer l’exemple, comme il l'avait affirmé au micro de l'émission Quotidien. "On restera le 2e contributeur. On va créer cette dynamique internationale qui permettra de lever 14 milliards", avait-il annoncé. Depuis 2017, la France donne plus de 330 millions d’euros par an, mais n'a pas relevé sa contribution depuis 2010. Elle dévoilera à 9 heures le chiffre de sa nouvelle contribution.