Un peu plus d'un Français sur trois (35%) se dit satisfait du début du quinquennat d'Emmanuel Macron, contre 59% qui s'affirment "mécontents", six mois après son entrée en fonction, selon un sondage Harris Interactive* diffusé samedi. Les personnes interrogées portent dans l'ensemble un regard critique sur la période écoulée.
Si les électeurs d'Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle (80%) et dans une moindre mesure ceux de François Fillon (51%) s'estiment satisfaits du début du quinquennat, ce n'est le cas que de 20% des électeurs de Benoît Hamon et de 18% de ceux de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, selon cette enquête pour France 2.
La suppression de la taxe d'habitation, réforme la mieux accueillie. La suppression de la taxe d'habitation pour 80% des Français est sans surprise la réforme qui les a "le plus satisfait" (52%), loin devant la loi sur le terrorisme (25%), la réforme des conditions d'entrée à l'université (24%) et la réforme du Code du travail (19%). Inversement, "l'augmentation de la CSG et la baisse des charges" (45%), "la baisse de 5 euros mensuels pour les APL" (41%), la réforme de l'ISF (40%) et la réforme du Code du travail (35%) sont celles qui leur ont "le plus déplu".
Près d'un Français interrogé sur deux (45%) considère la politique menée par Emmanuel Macron comme "et de droite et de gauche". Pour 41%, elles est "de droite" et pour seulement 5% le chef de l'État conduit une politique "de gauche". Enfin, pour près des deux tiers des personnes interrogées (63%), la politique conduite par le chef de l'État profite davantage "aux catégories supérieures", pour 7% elle profite d'abord "aux classes moyennes" et pour 21% "à aucune catégorie en particulier".
Confiance sur la sécurité et l'international, pas sur le pouvoir d'achat. Si un Français sur deux fait confiance à Emmanuel Macron pour "assurer un poids important de la France au niveau international" (51%) et "assurer la sécurité de la France" (49%), ils sont moins nombreux à penser qu'il peut "réformer la France" (44%). Seules 27% des personnes interrogées lui font confiance pour "accroître le pouvoir d'achat" et 26% pour "rassembler les Français".
*Enquête réalisée en ligne du 2 au 3 novembre auprès de 1.817 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1 à 2,3 points.