C'est une vidéo qui fait polémique. Dans une vidéo publiée jeudi, Emmanuel Macron a rendu hommage à Samuel Paty, décapité en octobre devant son établissement scolaire après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Mais dans cette vidéo, il s'affiche également avec une image de McFly et Carlito, comme il l'avait promis aux deux YouTubeurs en mai dernier. Une différence de tons qui fait polémique.
"Pensée toute particulière" pour Paty
Dans cette vidéo, Emmanuel Macron déclare avoir "une pensée particulière" pour Samuel Paty, l'enseignant qui avait été décapité en octobre 2020 après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. "J'ai une pensée toute particulière pour les parents et les collègues de Samuel Paty", dit-il.
Bonne rentrée ! pic.twitter.com/IwYW5qVZcz
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 2, 2021
Face caméra, le chef de l'État a donc aussi brièvement montré un portrait de McFly et Carlito pour appeler les jeunes à se faire vacciner et à respecter les gestes barrières. "Face au virus qui circule, je vous le rappelle, il y a les gestes barrières, la fameuse chanson de nos amis McFly et Carlito, et nous devons continuer de faire attention", a-t-il dit.
"Confusion et déconnexion"
Dans la vidéo, Emmanuel Macron affirme que le gouvernement est "en train de faire le maximum pour que cette rentrée soit la plus normale possible" malgré la pandémie de Covid-19, en saluant "la mobilisation exceptionnelle" des enseignants et des parents d'élèves. Et s'adresse aux élèves qui ressentent "un peu d'angoisse le matin de la rentrée". "J'espère que ce soir, cette angoisse sera dissipée. Bon courage", conclut-il.
Si le pari de faire figurer les deux vidéastes est réussi, il a été considéré comme déplacé pour une partie de l’opposition. "Les mots manquent pour qualifier ce niveau d’indécence et d’irrespect", réagit Marine Le Pen. "L’indécence à son paroxysme", peste le LR Éric Ciotti, tandis que la sénatrice LR Valérie Boyer évoque la "confusion et déconnexion" du chef de l'État. Ou comment le "en même temps" cher au chef de l'État a brouillé son message à quelques heures de la présentation de son plan "Marseille en grand".