C'est une journée "ferroviaire" pour Edouard Philippe. Le Premier ministre reçoit lundi, à partir de 8 heures, les syndicats de la SNCF. Les représentants de l'UNSA seront les premiers alors que débute dans la soirée le huitième épisode de la grève perlée.
Matignon inflexible. "Ouvert" mais "ferme". Voilà l’état d’esprit dans lequel Edouard Philippe reçoit les syndicats à Matignon lundi, alors que la grève à la SNCF se poursuit. Pour ces derniers, c’est une petite victoire d’avoir rendez-vous avec le chef du gouvernement. "Je me réjouis qu’ils se réjouissent", glisse le Premier ministre en petit comité. Mais si les syndicats espèrent en profiter pour faire reculer le gouvernement, ils risquent d’être déçus, prévient-il.
La reprise de la dette. "Ils sont déterminés, mais nous aussi", martèle Matignon. Il n'est pas question de remettre en cause les principes de la réforme votée à l’Assemblée nationale : le gouvernement ne reculera ni sur la fin de l’embauche au statut pour les cheminots, ni sur l’ouverture à la concurrence ou sur la réorganisation de l’entreprise. Mais "il y a des choses à discuter", assure Edouard Philippe, sur la reprise de la dette de l'entreprise ferroviaire par l’Etat notamment.
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Ces rendez-vous avec les partenaires sociaux peuvent-ils être synonymes de sortie de grève ? Rien n'est moins sûr. Le Premier ministre ne s’attend d’ailleurs pas à ce qu’après ces réunions les syndicats renoncent à la mobilisation.