Le député et porte-parole de LREM, Gabriel Attal, a appelé lundi à "sortir de la gréviculture", disant ne pas comprendre la grève à la SNCF sur une réforme "annoncée depuis un certain temps" et vu les "concessions" gouvernementales.
Une grève difficile à comprendre. "Je ne comprends pas cette grève", qui va "être dure pour les Français", sur une "réforme annoncée depuis un certain temps, l'ouverture à la concurrence a été actée en 2015 et il n'y a pas eu de mobilisation à cette époque, et alors qu'il y a eu des concessions annoncées par la ministre" des Transports, a déclaré le député sur France Inter.
Des concessions gouvernementales. Sur l'ouverture à la concurrence, "des annonces ont été faites, cela ne sera pas par ordonnances, il y a un calendrier nouveau", et "sur la portabilité des droits des salariés, c'est important ce qui a été annoncé" avec un "sac à dos social" pour les cheminots pouvant être transférés dans de nouvelles sociétés reprenant des lignes, a insisté Gabriel Attal.
"Sortir de la gréviculture". La grève a été annoncée "avant même" que le plan du gouvernement ne soit dévoilé, a critiqué l'élu LREM des Hauts-de-Seine, pour lequel "il y a une opposition de principe, un conservatisme" face à une réforme qui sera "votée, adoptée". À ses yeux, "l'important serait peut-être de sortir de la gréviculture".
"Des vocations jusqu'au boutistes". Gilles Le Gendre, porte-parole des députés LREM, a, lui, jugé sur franceinfo qu'"une moitié de l'entreprise est entraînée dans une grève manifestement par des vocations jusqu'au boutistes". Pour cet élu parisien, "les Français ne comprennent pas qu'alors que toute l'économie s'est profondément transformée depuis 30 ans, une seule entreprise résiste". "Depuis 30 ans, il y a eu huit grandes grèves à la SNCF qui, à chaque fois, ont réussi à faire échouer ou édulcorer des réformes proposées par le gouvernement ou la direction", a-t-il déploré, y voyant une raison des difficultés de la SNCF.
"Beaucoup de mousse avec peu de savon" dans les universités. Quant au mouvement dans les universités, "quelques militants politiques bloquent des universités, c'est inacceptable", c'est "beaucoup de mousse avec peu de savon", a jugé Gabriel Attal. Cet ancien rapporteur de la loi réformant les règles d'entrée a assuré que "le gouvernement va s'organiser pour que tous les examens, tous les partiels aient lieu à la fin de l'année".
Un gouvernement élu pour "faire bouger les choses". Interrogé sur une éventuelle coagulation des conflits (SNCF, fonction publique, hôpitaux, privé), ce porte-parole de LREM a répondu : "On lance un certain nombre de chantiers, c'est attendu par les Français, on a été élus pour faire bouger les choses. Il y a des inquiétudes qui s'élèvent et qu'il faut lever (...) parfois des positions politiques comme sur les universités. Il faut garder le rythme". Pour Gilles Le Gendre, "aucune de ces sources de conflits n'ont de lien, sauf quand on y voit la CGT, qui cale les stratégies de grève par exemple dans l'énergie exactement sur celle des trains".