Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a apporté vendredi son soutien aux grévistes de la SNCF, mais aux "usagers aussi", soulignant que "personne" ne parle de la "violence" d'un gouvernement qui met selon lui "un pistolet sur la tempe de tout le monde".
Soutenir "une idée du service public". "Je soutiens tous ceux qui soutiennent une vision du service public qui ne peut pas être celle que défend aujourd'hui le gouvernement, donc je soutiens les grévistes et je soutiens les usagers aussi", a affirmé Olivier Faure sur franceinfo. "Ce mouvement a pour vocation non pas seulement de soutenir les cheminots, il a pour vocation de soutenir une idée du service public, cette idée qui aujourd'hui est remise en cause par le gouvernement", a-t-il poursuivi.
Un appel à une "véritable négociation". Se disant "attaché" à la question du droit de grève, Olivier Faure a appelé de ses vœux "une véritable négociation". "Et une négociation, ça suppose que le gouvernement arrête de mettre un pistolet sur la tempe de tout le monde en expliquant que 'bien sûr il concerte, mais il fera ce qu'il veut'", en recourant aux ordonnances. "Non il ne peut pas, sur ce sujet-là, faire ce qu'il veut", a-t-il affirmé, ajoutant que "cette violence-là, personne n'en parle".
"Je suis prêt à débattre avec tous". Interrogé sur la manifestation des cheminots le 22 mars à Paris, où les socialistes et lui-même en particulier ont été abondamment sifflés, Olivier Faure a affirmé qu'il "n'étai(t) pas en difficulté". "Il y a eu des sifflets c'est vrai, je savais très bien en y venant que je ne serai pas accueilli avec un tapis rouge". "Mais je voulais y être (...) parce que je défends avec ceux qui manifestent une vision du service public et parce que je n'ai peur de rien et que je suis prêt à débattre avec tous", a-t-il ajouté.