Le Parlement européen a récemment voté une nouvelle loi qui criminalise la gestation pour autrui (GPA), faisant d'elle une pratique reconnue comme un crime de dimension transfrontalière, au même titre que l'esclavage ou la prostitution forcée. La Directive cible en particulier les personnes qui forcent les femmes à être mères porteuses ou qui les amènent à le devenir par la ruse. Cette récente réglementation prévoit aussi des sanctions pour les entreprises qui en tirent profit
Pour rappel, cette pratique consiste dans le fait d'autoriser une femme à porter un enfant pour le compte d’un couple de parents à qui l'enfant sera remis après sa naissance.
La gauche favorable, la droite partagée
Mais selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche*, plus de la moitié des Français sont favorables à la GPA. En effet, ils sont près de 59% à se positionner en faveur de cette pratique et 41% à dire le contraire. On peut noter que près de 64% des femmes interrogées valident la GPA, contre 52% des hommes. Dans les deux cas, 1% des sondés n'ont pas souhaité se prononcer. Selon la proximité politique des personnes interrogées, le contraste est aussi assez visible.
Ainsi, chez les électeurs de droite, les avis sont plutôt équilibrés, avec 49% de personnes favorables et 51% de réfractaires. Dans le détail, 48% des sympathisants des Républicains sont pour, mais ce chiffre atteint 55% pour ceux qui se sentent proches du Rassemblement national.
À gauche, le débat quant à lui est moins nuancé. Ils sont 65% à soutenir la GPA, et à peu près autant dans les différents partis, exception faite des électeurs de la France insoumise qui sont eux à 49% contre. Enfin, pour les militants du parti présidentiel, ce sont près de 64% des personnes interrogées qui approuvent ce procédé.
SONDAGE -Élections européennes : le Rassemblement national toujours largement en tête des intentions de vote
Un clivage générationnel
On peut remarquer que la position sur la GPA varie grandement en fonction de la catégorie socioprofessionnelle des sondés. Alors que les CSP+, sont très largement favorables (64%), ce score descend à 59% pour les employés (réunis sous le terme CSP-), et jusqu'à 54% pour les inactifs. Aussi, on peut noter que plus les sondés sont jeunes, plus ils se positionnent en faveur de la GPA : 72% pour les 18 à 24 ans, 59% pour les 35 à 49 ans et enfin 48% pour les 65 ans et plus.
*Échantillon national représentatif de 1011 personnes âgées de 18 ans et plus Méthode des quotas basée sur les critères de sexe, d’âge et de profession du répondant après stratification par région et catégorie d’agglomération. Afin d’assurer la représentativité des résultats, les données ont été redressées sur les variables de sexe, âge, profession, région et catégorie d’agglomération.