Plus d'un Français sur deux estiment que la démission de Nicolas Hulot est une "mauvaise chose" pour la France et pour le gouvernement, selon un sondage réalisé mardi par Odoxa pour Le Figaro et Franceinfo.
"Une mauvaise chose pour la France" pour 54% des sondés. Si 84% des personnes interrogées estiment que le départ du gouvernement est "plutôt une bonne chose" pour l'ex-ministre de la Transition écologique, 55% (contre 43%) le voient comme une "mauvaise chose" pour la France et 65% (contre 34%) pour le gouvernement, selon cette enquête.
Bonne opinion de Hulot. Après cette démission, 62% des personnes interrogées ont une bonne opinion de Nicolas Hulot, selon le sondage Odoxa. 58% d'entre elles jugent qu'il a été un bon ministre tandis que 41% sont d'un avis opposé. "Tout se passe comme si sa démission effaçait - presque - toute la déception et la mauvaise image qui s'étaient accumulées à son sujet depuis un an", souligne Gaël Sliman, président d'Odoxa.
Mais dans un autre sondage, publié mercredi matin par Harris Interactive pour RMC et Atlantico, 55% des sondés tirent un bilan négatif de ses 15 mois au gouvernement (contre 45%). 77% anticipent par ailleurs que la politique du gouvernement prendra mal en compte les grands enjeux environnementaux. Cette démission "n'apparaît pas comme un bouleversement aux yeux des Français : ils approuvent cette séparation, qui vient selon eux sanctionner un bilan mitigé et des perspectives réduites pour la suite du quinquennat", analyse l'institut Harris Interactive. Selon cet institut, 84% (contre 16%) des personnes interrogées approuvent la démission de Nicolas Hulot. Cet avis est majoritaire quelle que soit la famille politique des sondés, les sympathisants LREM l'approuvant à 65%.
L'écologie jugée prioritaire pour 34% des sondés. Le sondage Odoxa indique par ailleurs que 88% des personnes interrogées partagent le sentiment de Nicolas Hulot que l'écologie n'est pas la priorité du gouvernement d'Edouard Philippe. Mais l'écologie est jugée "prioritaire" par seulement 34% des sondés tandis que 61% la jugent "importante mais pas prioritaire".