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Selon une projection réalisée par Opinionway pour Europe 1, CNews et "Le Journal du Dimanche", le Rassemblement national pourrait ne pas obtenir de majorité absolue à l’Assemblée nationale le 7 juillet, après le second tour des élections législatives. Mais, pour la première fois de son histoire, elle pourrait avoir une majorité relative.

Selon une nouvelle projection des sièges de la future Assemblée nationale par Opinionway réalisée pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche, le Rassemblement national et leurs alliés pourraient obtenir entre 205 à 230 sièges, soit une augmentation comprise entre 117 à 142 sièges par rapport à 2022. Mais ce résultat ne donnerait qu'une majorité relative au parti à la flamme. Pour rappel, un seuil de 289 sièges est nécessaire pour décrocher une majorité absolue, condition sine qua non érigée par Jordan Bardella pour prendre la tête d'un gouvernement. 

Une augmentation pour la gauche, une baisse pour la droite

La coalition de gauche, le Nouveau Front Populaire, peut espérer voir son nombre de sièges augmenter. D'après le sondage d'Opinionway, la gauche pourrait obtenir entre 150 et 180 sièges à la chambre basse, soit une hausse de 19 à 31 sièges par rapport à 2022. La majorité présidentielle serait alors la grande perdante de ces élections législatives. Renaissance pourrait espérer entre 125 à 155 sièges, soit une perte de 95 à 125 sièges par rapport à 2022 et la majorité relative que le camp présidentiel avait obtenue.

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Enfin, les Républicains et leurs alliés seront potentiellement les moins bien lotis à l'Assemblée. Toujours selon le même sondage, le parti pourrait perdre entre 11 à 23 sièges au palais Bourbon pour un nombre total de sièges estimé entre 38 à 50. 

Que faire en cas d'absence de majorité absolue ?

Dans le cas où aucun bloc n'obtiendrait de majorité absolue, Emmanuel Macron devrait proposer Matignon au leader de la formation politique arrivé en tête, qui pourrait donc être Jordan Bardella pour le RN. Ce dernier ne devrait pas accepter pour éviter le risque de se faire renverser très rapidement par une motion de censure. Dans cette hypothèse, les groupes parlementaires seront contraints de s'unir, d'où le scénario imaginé par le président d'une coalition allant des Républicains aux communistes avec, très certainement, un chef de gouvernement issu de la gauche. 

En attendant, Gabriel Attal l'a confirmé ce vendredi, son gouvernement pourrait rester en place quelques jours ou quelques semaines afin de gérer les affaires courantes et assurer la continuité de l'État. A moins qu'Emmanuel Macron ne décide de nommer un exécutif provisoire de techniciens dont Julien Denormandie, l'ancien ministre de l'Agriculture, pourrait avoir la charge.