Marine Le Pen Europe 1 7:02
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Solène Leroux , modifié à
Marine Le Pen, candidate à l'élection présidentielle, était l'invitée du dispositif "Le rendez-vous de la présidentielle". Elle a défendu sa vision de l'Europe, une Europe des nations plutôt que fédérale. Selon la candidate RN, "si on n'a pas une Europe des nations, alors l'Europe disparaîtra dans sa diversité".
INTERVIEW

Une élection présidentielle marquée par la question européenne. Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, était l'invitée du dispositif "Le rendez-vous de la présidentielle". Alors que la candidate du Rassemblement national a récemment reçu le soutien du dirigeant hongrois Viktor Orban, elle affirme que le "combat qui l'oppose à l'Union européenne représente la souveraineté, c'est-à-dire la volonté de faire respecter celle du peuple". Sur Europe 1, Marine Le Pen a défendu sa vision de l'Europe.

Une "alliance européenne des nations libres et souveraines qui décident de coopérer ensemble, qui refusent de se voir imposer par l'Union européenne des règles qui vont à l'encontre de leur choix de société" en opposition à une "Europe fédéraliste, avec une sorte d'exécutif non élu qui imposerait ses règles à l'ensemble des pays dans le but de les uniformiser". Selon la candidate RN, "si on n'a pas une Europe des nations, alors l'Europe disparaîtra dans sa diversité".

Un vote pour affirmer la souveraineté nationale

À son sens, la décision prochaine de la Cour de justice de l'Union européenne à propos de la Hongrie sur le respect de l'État de droit sera décisive. "La Cour de justice semble vouloir prendre une position extrêmement dure", a-t-elle avancé. Pour la candidate RN, ce bras de fer à venir posera en France la question de quelle Europe nous voulons. Et pour elle, aucun doute : "Je serai du côté de la Hongrie, comme j'ai été du côté de la Pologne" lorsque cette dernière a été condamnée pour avoir dit "que la constitution nationale est supérieure à n'importe quel texte de nature européenne ou internationale". Si elle est élue, Marine Le Pen souhaite que les Français donnent leur avis sur la question.

Sur le fond du différend opposant Bruxelles à la Hongrie, Marine Le Pen estime que "quand on veut se débarrasser de son chien, on l'accuse de la rage". Marine Le Pen affirme que l'"Union européenne prend n'importe quelle excuse contre la Pologne et contre la Hongrie"; car selon elle, ces deux pays "s'opposent à une seule chose : l'immigration que veut leur imposer" l'Europe.