La République en marche s'est trouvé, samedi, un nouveau délégué général. Stanislas Guerini a pris la place de Christophe Castaner. Si l'élection de ce proche de l'Elysée ne faisait aucun doute, sa mission à la tête du parti ne sera pas si simple.
"Inutile", "mal organisé", "pas assez présent". "On a besoin d'un mouvement beaucoup plus fort". Voilà ce que reconnaissait, il y a quelques semaines, Stanislas Guerini. Les critiques fusent contre le parti présidentiel : "Inutile", "mal organisé", "pas assez présent sur le terrain", lancent de nombreux députés. Il y a donc du travail pour le mettre en marche et préparer les élections à venir. Il y a bien sur les Européennes et surtout en 2020 les municipales. Un scrutin déterminant pour le mouvement qui n'a pas ou presque pas de relais locaux.
"Ils n'ont pas de relais locaux qui sentent le pays". Au plus haut niveau de l'Etat, on se veut dédramatiser : les gaullistes et le FN, en leur temps, ont mis des dizaines d'années à s'imposer au niveau local, donc on ne peut pas le faire en 18 mois. Il n’en reste pas moins que, pour beaucoup, ce manque d'encrage, ce peu d'envie à aller sur les marchés de la part des députés et des référents du mouvement, expliquent en partie les difficultés actuelles. "Ils n'ont pas de relais locaux qui sentent le pays et qui auraient pu alerter sur la colère des ‘gilets jaunes’", analyse un opposant politique. Mais faire entendre sa petite musique ne sera peut-être pas facile pour Stanislas Guerini qui a été directement choisi par l'Elysée.