Il n'exclut pas de briguer la présidence du Parti socialiste. Stéphane Le Foll, pourrait éventuellement succéder à Jean-Christophe Cambadélis à la tête du parti, pour l'heure piloté par une direction collégiale. Dans Bonjour la France, mercredi, l'ancien ministre de l'Agriculture a été cuisiné par Daphné Bürki. L'animatrice d'Europe 1 l'a invité à choisir la meilleure chanson pour qualifier sa position actuelle parmi ces trois titres : Don't stop me now de Queen, Peut-être de Patrick Fiori ou Fuck You de Lilly Allen.
"Difficile de faire un choix". "Il n'y a pas de chanson qui convienne, c'est difficile de faire un choix", a-t-il répondu dans un premier temps avant, poussé par l'équipe de Bonjour la France, de choisir "Peut-être", de Patrick Fiori. "Ça me correspond pas vraiment (la retenue, ndlr), m'enfin, allez, 'Peut-être'".
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Porter l'avenir du PS. "Je vais y réfléchir, je réfléchis. Je vais d'ailleurs sortir un texte dans dix jours", explique le député de la Sarthe. "Sur ces questions-là, ce n'est pas simplement de dire : tu prends la tête du PS, mais qu’est-ce que tu fais avec et pourquoi ?", explique-t-il. "Oui, le PS a un avenir", assure Stéphane Le Foll. "Encore faut-il être capable de savoir sur quoi on va porter cet avenir", conclut-il.
Le Foll et la vision "sentimentale" de l'agriculture française
L'ancien porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture de François Hollande publie également La Première graine, un essai dans lequel il fait valoir le rôle essentiel que l'agriculture a à jouer dans la transition écologique. "Quand j'ai quitté le ministère, quand cette grande porte s'est refermée derrière moi, j'ai voulu continuer à peser sur le débat agricole", explique Stéphane Le Foll. Une agriculture "qui doit faire face à de grands défis", selon lui. "On a un rapport très particulier en France à l'agriculture, sentimental. Et en même temps ils est schizophrénique parce qu'on demande beaucoup de choses à l'agriculture, on n'accepte pas toujours les évolutions, et on ne les comprend pas".
Changer de modèle. "Ce que j'ai essayé d'expliquer pendant cinq ans, et que j'ai eu du mal à faire comprendre, c'est que les modèles précédents d'agriculture étaient conçus pour consommer et utiliser des phytosanitaires, donc des pesticides. L'agriculture biologique s'est construite contre ces modèles, c'était l'anti-modèle", rappelle Stéphane Le Foll. Des pesticides consommés "de manière lamentable", estime le député. "Quand on remonte vingt ou trente ans en arrière, par exemple, les traitements fongicides on les a pratiquement diminué de 50 à 60%. […] On n'avait pas mesuré ce qu'étaient les conséquences de tout ça".