Stéphane Séjourné met en garde contre le risque d'une Europe «ingouvernable»

© Europe 1 avec AFP // Crédits photo : Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
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Interrogé sur l'avenir de l'Europe à l'issue des élections en juin, Stéphane Séjourné, chef du groupe centriste Renew Europe, a mis en garde mardi contre le risque d'une Europe "ingouvernable" en raison d'une montée en puissance des partis populistes, la qualifiant de risque "réel".

Le risque d'une Europe "ingouvernable" en raison d'une montée en puissance des partis populistes lors des élections européennes de juin est "réel", a mis en garde ce mardi 9 janvier Stéphane Séjourné, chef du groupe centriste Renew Europe. "Le risque d'ingouvernabilité est assez fort (...) si jamais les partis populistes arrivent à avoir une minorité de blocage au Parlement européen", a-t-il expliqué lors d'un point de presse à Bruxelles, mettant en avant une "montée populiste et nationaliste un peu partout en Europe".

Une majorité "très difficile" à composer

"Le risque est d'avoir une majorité très difficile à composer", a poursuivi celui qui est aussi chef du parti présidentiel français Renaissance. Le groupe Renew Europe (centristes et libéraux), est la troisième force politique au Parlement européen derrière le Parti populaire européen (PPE, droite) et les Socialistes et démocrates (S&D). Composé de 40 partis politiques, il compte 100 parlementaires de 24 nationalités.

Interrogé sur plusieurs récents sondages plaçant Renew Europe en quatrième position, derrière le groupe Identité et démocratie (ID, extrême droite), Stéphane Séjourné s'est dit confiant dans la capacité de son groupe de conserver la troisième place et à rester "le king maker" au sein du Parlement. Il a évoqué un objectif "autour de 90/100" élus". "Il faut passer d'Européens convaincus à Européens convaincants", a-t-il martelé, en évoquant les mois de campagne à venir.

Charles Michel décisif

Concernant la course aux "top jobs" européens qui débutera après les élections de juin, Stéphane Séjourné a dit souhaiter que son groupe propose un candidat pour la tête de chaque institution (Parlement, Commission, Conseil). Quant au cas spécifique du Belge Charles Michel, actuel président du Conseil européen qui vient d'annoncer qu'il serait candidat aux élections au Parlement européen, il est resté évasif.

"Évidemment qu'il jouera un rôle important dans notre famille politique", a-t-il déclaré, tout en ajoutant qu'il fallait "lui demander" quelles étaient ses ambitions. Plus de 400 millions d'Européens seront appelés aux urnes du 6 au 9 juin dans les 27 pays de l'Union pour renouveler le Parlement, institution qui participe à l'adoption des législations aux côtés des Etats membres. Lors des dernières élections, en mai 2019, le taux de participation était en hausse, la moyenne pour l'Union s'établissant à 50,66%.