Dirigeants et militants écologistes sont focalisés sur les élections municipales de mars, où ils espèrent gagner plusieurs grandes et moyennes villes après leur percée aux élections européennes de juin. Mais le congrès qui s'avance oblige les uns et les autres à des débats internes. Et pour l'instant, c'est Julieu Bayou qui semble tirer son épingle du jeu.
La motion du porte-parole d'EELV, soutenue par le secrétaire national sur le départ David Cormand, a été placée largement en tête du vote des militants samedi. Selon des résultats quasi définitifs publiés sur le site du parti, le texte mené par M. Bayou et l'autre porte-parole actuelle, Sandra Regol, a recueilli 41,3% des voix, reléguant à 26,5% la motion de l'ancienne députée Eva Sas, pourtant soutenue par plusieurs proches de l'homme fort d'EELV Yannick Jadot - qui ne s'est pas positionné publiquement.
Discuter "rapidement d'un rassemblement"
En troisième position, arrive, avec 23%, la motion du secrétaire national adjoint Alain Coulombel, qui prône un dialogue immédiat et nourri avec les autres partis de gauche. Elle a été signée par le théoricien de l'effondrement Yves Cochet et l'ancien député européen Alain Lipietz. Une quatrième motion, menée par le membre du bureau exécutif Philippe Stanisière, arrive dernière avec 8,6% des voix.
Les votes ont permis d'élire 400 délégués qui, à la manière du système des grands électeurs des élections américaines, vont à leur tour élire un bureau exécutif le 30 novembre lors du Congrès d'EELV à Saint-Denis. Julien Bayou se satisfaisait auprès de l'AFP d'un processus "apaisé". "Cela montre qu'on est capable d'organiser un congrès sans que ça nuise à la dynamique des municipales", a déclaré Julien Bayou. "Les quatre textes ont des nuances, mais tout le monde se rejoint sur l'affirmation de l'écologie", a-t-il ajouté.
M. Bayou a confié qu'il souhaitait discuter "rapidement d'un rassemblement", en clair une synthèse, une fusion pour une motion large au congrès.