Interrogé par Dimitri Pavlenko dans Europe Matin ce vendredi, Alexis Corbière, député de La France insoumise, est revenu sur la possible investiture de Taha Bouhafs, journaliste pour "Le Media", pour les élections législatives de juin à Vénissieux, dans le Rhône, dans la liste de LFI. "On s'acharne sur des militants qui ont toujours le même profil", a-t-il déclaré sur Europe 1.
Le député est également revenu sur la condamnation en première instance dont a fait l'objet le journaliste. Ce dernier avait insulté en ligne une syndicaliste policière et a fait appel de la décision de justice. "Tout le monde a droit d'avoir des propos mal-calibrés et certains n'ont pas le droit, ceux qui sont issus des quartiers populaires. Je trouve cela insupportable", a-t-il estimé. "Ce genre de petites histoires ne m'intéressent pas et rabaissent la vie politique", a affirmé le député.
"Monsieur Bouhafs est un militant antiraciste", a déclaré également Alexis Corbière. "D'ailleurs, il a eu des propos que Cabu avait eu contre un militant du Front national à l'époque. À ce moment-là, on n'avait rien trouvé à redire."
"C'est un profil politique qui est toujours visé"
Alexis Corbière a également réagi aux critiques qui accusent le journaliste d'avoir participé à une manifestation où il brandissait la tête de Marine Le Pen sur une pique. "C'est insupportable. Vous n'avez jamais vu une caricature ? On est Charlie ou pas ? On a le droit de faire des caricatures ou pas ? Évidemment que c'est métaphorique et symbolique. Vous voyez le ridicule de la situation ?"
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"Taha Bouhafs est victime d'attaques, d'insultes, de menaces de mort, en permanence sur les réseaux sociaux. Il est victime d'une campagne absurde depuis trois ans. Derrière lui, c'est un profil politique qui est toujours visé."
"On a un programme pour le pays. On veut la retraite à 60 ans, l'augmentation du SMIC, la défense des services publics et des mesures écologiques. Au lieu d'en parler, on va chercher, trifouiller dans les 577 candidats, sur ce qu'a fait telle ou telle personne il y a deux ou trois ans. Prenons de la hauteur !", a conclu le député.