Une seule Chine, ou Taïwan indépendant ? Cette question divise la gauche depuis le déplacement de Nancy Pelosi, la cheffe des députés américains, sur l'île revendiquée par les autorités chinoises. Le chef de file des insoumis Jean-Luc Mélenchon a estimé que cette venue était une provocation, en réaffirmant l'existence d'une seule Chine. Des propos immédiatement salués par l’ambassadeur de Chine en France, mais rejetés par ses alliés de la majorité de ses alliés au sein de la Nupes.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure affirme quant à lui être aux côtés des démocrates taïwanais contre le régime autoritaire chinois. On retrouve un même son de cloche chez les écologistes : pour Julien Bayou, député de la cinquième circonscription de Paris, la provocation vient de la Chine.
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Mélenchon et Roussel accordent leur violon
Mais certains membres de l'alliance de gauche regrettent une surenchère médiatique comme le député écologiste Benjamin Lucas, invité d'Europe Midi ce lundi. "Jean-Luc Mélenchon a une position ancienne et connue. Je ne la partage pas du tout", avait-il déclaré au micro de Raphaël Delvolvé, avant de poursuivre : "On ne peut pas lui faire le reproche que ce ne soit pas une position sincère chez lui. Par ailleurs, elle rejoint ce qui est, et je le regrette là aussi, la position officielle de la France".
Le leader de La France insoumise n'est pas isolé pour autant sur ce sujet. Il peut compter sur ses alliés communistes, fidèles au régime de Pékin. Main dans la main avec Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel dénonce "une provocation américaine" et appelle au calme dans la région.