alexandre portier 5:22
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Interdit depuis 2018 de la maternelle au collège, le téléphone portable est pourtant largement utilisé par les élèves. Un usage jugé problématique, qui impacte l'apprentissage des jeunes. "L'addiction aux téléphones portables chez nos jeunes est une catastrophe éducative et sanitaire", rappelle Alexandre Portier dans la Grande interview Europe 1-CNews.

Comment lutter efficacement contre l'addiction au téléphone portable ? C'est la question posée ce vendredi matin dans la Grande interview Europe 1-CNews au nouveau ministre délégué à la Réussite scolaire et à l'Enseignement professionnel. L'usage du téléphone à l'école, pourtant interdit depuis 2018, est jugé problématique par une large partie du corps enseignant. 

"Aujourd'hui, l'addiction aux téléphones portables chez nos jeunes est une catastrophe éducative et sanitaire éducative. On a un effondrement de l'attention chez nos jeunes, marqué par une crise de la lecture, une crise du langage, une crise de la pensée et aussi une crise sanitaire", rappelle Alexandre Portier, ministre délégué à la Réussite scolaire, au micro de Romain Desarbres.

Plusieurs solutions sur la table

Ce dernier plaide pour que l'école devienne un lieu de désintoxication numérique et déplore le manque de volonté politique sur le sujet. En fonction depuis un mois, il avance un ensemble de mesures qui pourrait s'appliquer dans les établissements scolaires "au plus tard à la rentrée 2025". Parmi elles, le ministre délégué cite notamment la mise en place de casiers ou de pochettes plastiques pour y déposer les téléphones au début de la journée de cours.

"Et puis certains établissements font appliquer une sanction. Ces trois solutions produisent des résultats. Mais tout n'est pas qu'une question de normes administratives, de décrets. C'est d'abord une question de cap. Il faut qu'on aille jusqu'au bout et qu'on puisse mettre en œuvre cette interdiction au plus tôt", complète Alexandre Portier. "La loi est votée depuis six ans. Donc il y a un immense chantier pour arriver à la mettre en œuvre. On a aujourd'hui 200 établissements en France qui testent des solutions qui sont très différentes et qui montrent qu'on peut y arriver."