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Jacques Serais / Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP , modifié à
Sans surprise, l'Assemblée nationale a rejeté lundi une 17e motion de censure concernant la réforme des retraites. Mais l'avenir d'Élisabeth Borne à Matignon reste incertain. L'éventualité d'un remaniement, avant même la fin des 100 jours fixés par Emmanuel Macron, se précise.

C'est la petite musique du moment dans les coulisses du pouvoir : l'éventualité d'un remaniement gouvernemental dans les prochaines semaines se précise. Les rumeurs vont bon train sur les potentiels départs et arrivées. Une certitude, tout devrait se décider d'ici le début du mois de juillet.

"Remaniement dans les 15 prochains jours"

L'heure des vacances d'été n'a pas encore sonné mais bon nombre de ministres s'interrogent déjà sur la rentrée, car d’ici là, il devrait y avoir du changement. "Remaniement dans les 15 prochains jours", glisse un conseiller. "La fenêtre de tir, c’est entre le 19 juin et le 10 juillet", croit savoir un proche du chef de l'État.

Il faut dire que cette période pourrait en effet convenir. L'agenda d'Emmanuel Macron ne comprend aucun rendez-vous international majeur loin de la capitale durant ces trois semaines. Alors se sentant menacés, certains membres du gouvernement n’hésitent plus à inverser les rôles : "Vous avez des infos ?", presse ce ministre par SMS aux journalistes. D’autres s’attèlent à préparer la suite. Comme cette secrétaire d'État qui sonde une entreprise privée pour savoir s’il n’y aurait pas une place pour elle dans les prochains mois.

Julien Denormandie de nouveau au gouvernement ?

"Tout le monde est sur la sellette", affirme un conseiller. Reste la question du maintien ou non d'Élisabeth Borne à Matignon. En coulisses, le nom de l’ancien ministre de l’Agriculture Julien Denormandie revient avec insistance. Une option qui est notamment poussée par le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler dont l’avis s’avère bien souvent décisif auprès du chef de l'État.