En ouverture de la réunion de rentrée des recteurs d’académie à la Sorbonne, le chef de l'État s'est fendu d'une phrase qui devrait faire parler. Emmanuel Macron a d'abord dressé le bilan de son action en matière d'éducation, se disant fier de ce qui a été accompli au cours des cinq dernières années. Puis, son discours a pris une tournure beaucoup plus sombre lorsqu'il a appelé à la lucidité en expliquant que l'école française "n'est plus à la hauteur".
"Quelque chose ne marche pas dans notre organisation collective"
"Force est de constater que tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes. Nous avons encore trop d'élèves malheureux, trop de parents d'élèves anxieux, de professeurs désabusés ou qui ont le sentiment d'avoir parfois perdu le sens de la mission d'autrefois, de ne pas être reconnus comme ils le devraient. Mais compte tenu de l'investissement qui est celui de la nation, compte tenu de la bonne volonté que je vois chez tous les acteurs et compte tenu du constat cruel que je viens de faire, ça veut dire que quelque chose ne marche pas dans notre organisation collective", a-t-il déclaré.
Macron fixe quatre priorités pour l'année
Pour redresser la barre, le président a appelé à une révolution copernicienne, une révolution culturelle. Une nouvelle méthode qui sera mise en place notamment à travers le Conseil national de la refondation (CNR) qui sera lancé le 8 septembre.
Une démarche de consolation qui permettra à toute la communauté éducative, entourée de ses partenaires associatifs, économiques et des élus locaux, de construire les projets qui amélioreront l'éducation des enfants, a notamment dit le chef de l'État, qui a aussi fixé quatre priorités pour l'année qui s'ouvre : améliorer la formation des élèves, garantir l'égalité des chances, favoriser l'orientation et privilégier l'insertion professionnelle.
Pour parvenir à ses objectifs, il évoque des leviers comme l'extension du pass culture, notamment au collège, qui va s'étendre aux élèves dès la sixième, la création d'un fonds d'innovation pédagogique ou encore l'effort maintenu sur la revalorisation des rémunérations des enseignants.