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Alexandre Chauveau // Crédit photo : Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
En déplacement ce vendredi 1er novembre à Rennes, où des affrontements entre narcotrafiquants ont grièvement blessé un enfant le week-end dernier, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a pu échangé avec des policiers et des locaux et notamment des habitants du quartier de Maurepas, zone en proie à des violences. 

Après une nouvelle fusillade liée au trafic de drogue hier soir à Poitiers, Bruno Retailleau a tenu des propos chocs lors de son déplacement à Rennes, parlant de "narco-racailles sans limite". Dans la ville bretonne un enfant de cinq ans a reçu deux balles dans la tête le week-end dernier. Bruno Retailleau s'est rendu cet après-midi dans le quartier de la victime.  

 

Adapter le système judiciaire 

"Un soir, je fais à manger. J'entends une rafale de mitraillette. Vous vous rendez compte ? Je croyais regarder la télé", explique une habitante du quartier de Maurepas, paisible en apparence. Ici on y trouve des immeubles de cinq étages, quelques tours et une population immigrée majoritaire. Sylvie, habitante depuis 45 ans, raconte à Bruno Retailleau son quotidien miné par le trafic de drogue : "C'est que des étrangers et des jeunes. Il y en a qui ont treize ans, quatorze ans. Ils ont des chaises, ils s'installent..." raconte-t-elle. 

Le ministre écoute, compatit et, face à l'impatience des riverains, appelle à lutter contre le narcotrafic de la même manière que contre le terrorisme il y a quinze ans. "Si on ne fait pas cette rupture, j'aurais beau mettre des policiers, des CRS, on aurait beau renforcer l'investigation, on n'arrivera à rien. C'est un changement total de cadre législatif. Ça prendra des années. Et ce combat, on va les gagner". 

En outre, Bruno Retailleau a appelé l'ensemble de la classe politique à dépasser les clivages pour adapter le système judiciaire et législatif à l'ultra violence des trafiquants.