Le second tour des municipales pourrait ne pas être organisé avant plusieurs mois. 1:50
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Romain David
Candidat aux municipales de Vaulx-en-Velin, Stéphane Bertin a vu 17 membres de son équipe contracter le coronavirus à l'issue de la campagne. Estimant qu'il serait trop risqué d'organiser le second tour d'ici la fin juin, il réclame un report d'au moins un an de l'élection et de nouveaux dispositifs pour voter en toute sécurité.
INTERVIEW

Faut-il organiser le second tour des municipales fin juin ou le reporter à une date ultérieure ? Après avoir pris l’avis du Conseil scientifique et des maires, l’exécutif tente de trancher cette épineuse question mercredi en demandant aux chefs de parti de prendre officiellement position. Candidat aux municipales de Vaulx-en-Velin, Stéphane Bertin plaide de son côté pour un report d’au moins un an. 17 personnes dans son équipe sont tombées malades dans la foulée du premier tour, pour lui, la menace que fait peser le Covid-19 oblige même à repenser le fonctionnement démocratique.

"L’infection des différentes personnes a eu lieu pendant le processus de campagne, pas précisément pendant l’élection", explique Stéphane Bertin au micro de Matthieu Belliard. Sur les 17 personnes de son équipe tombées malade, cinq ont dû être hospitalisées et l’une d’entre elles est restée six semaines en réanimation.

Selon une étude publiée le 15 mai par Le Monde, et réalisée par des statisticiens et des épidémiologistes, le scrutin du 15 mars n'aurait pas contribué à propager le virus, en tout cas pas si l’on compare les chiffres de la participation au premier tour à l'échelle des départements et la progression des hospitalisations au niveau local. Il n’empêche, pour ce candidat, qui est également président du groupe d'opposition municipal "Agir pour Vaulx-en-Velin", les institutions doivent impérativement se donner le temps de repenser le processus électoral face au risque sanitaire : en l’occurrence la manière de faire campagne et celle dont on vote.

Attendre 2021 pour fixer de nouvelles règles

"On doit rénover notre processus démocratique, mais nous ne pouvons pas le faire en si peu de temps", explique Stéphane Bertin. "Il reste quatre à cinq semaines pour faire campagne, ça n’est pas comme ça que l’on peut inventer une nouvelle façon de faire".

"Si on repartait à zéro en début d’année prochaine ?", propose Stéphane Bertin. "Je lance un appel au président : prenons le temps et réorganisons les choses." Selon lui, le principal axe de travail de cette refonte doit être une dématérialisation massive de l’ensemble du processus électoral : "Il faut travailler sur le vote par correspondance, par Internet, et permettre aux gens d’avoir de l’information différemment."