"Qu’attendons-nous pour aller plus loin ?" Une vingtaine de députés de La République en marche appellent le gouvernement à légiférer, au sein de la loi Pacte, pour étendre les dispositions relatives au travail dominical, dans une tribune signée dans le Journal du dimanche. "La loi Pacte est une formidable opportunité pour revitaliser nos centres-villes, répondre aux attentes des Français et accroître l’attractivité de nos territoires en matière d’offre touristique. Alors, utilisons ce projet de loi pour offrir aux commerçants la liberté d’ouvrir ou non le dimanche", plaident-ils.
Chiffre d'affaires en hausse de 15%. Les 22 signataires, élus dans diverses régions de France, s'appuient sur l'impulsion donnée par la loi Macron, en 2015, "une bouffée d’oxygène pour nos commerces et nos centres-villes", estiment-ils. "Au sein des zones touristiques internationales créées à l’époque, le chiffre d’affaires des magasins a augmenté de 15% et le dimanche est même devenu le deuxième meilleur score de la semaine pour certaines boutiques", expliquent les députés, qui ajoutent que "le nombre d’emplois a progressé d’environ 10% et 1.500 postes ont été créés dans les grands magasins parisiens".
"L’ouverture dominicale est avant tout un enjeu sociétal qui correspond à l’aspiration des Français : être libre d’acheter, de se divertir, de travailler ou non le dimanche", résument les députés de la majorité. Ils affirment que les Français sont encore trop restreints dans cette "liberté", à commencer par les travailleurs. "Loin des idées reçues, de nombreux salariés sont demandeurs de cette liberté de travailler le dimanche. Dans les grands magasins parisiens, un roulement entre salariés a même dû être mis en place. Ils étaient tout simplement trop nombreux à vouloir travailler", assurent-ils.
Un "gâchis". Les signataires appellent le gouvernement à prendre le train en marche immédiatement, sous peine de rester à la traîne. "Londres, Madrid, Rome… Les grandes capitales européennes ont bien compris la nécessité d’ouvrir leurs magasins le dimanche pour attirer les touristes internationaux et soutenir l’activité. Même si Paris, avec 40 millions de touristes accueillis l’an dernier, reste la première capitale visitée au monde, ces visiteurs dépensent moins en France que chez nos voisins", regrettent-ils. Les députés LREM dénoncent un "gâchis" et demandent à Bercy d'offrir aux touristes "des services au moins comparables" à ceux de Londres.