Uber files : mission d'information, commission parlementaire… l'opposition prépare la riposte face à Macron

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L'opposition veut que Macron s'explique sur le Uber files. © XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Alexandre Chauveau, édité par Thibault Nadal , modifié à
L'opposition, à gauche et au RN, ont haussé le ton lundi après la révélation par la presse d'échanges privilégiés entre Uber et Emmanuel Macron quand il était à Bercy, sommant désormais le président de s'expliquer. La Nupes souhaite une commission d'enquête parlementaire, tandis que le RN demande une mission d'information.

Les réactions s'enchaînent après les révélations de plusieurs médias internationaux sur les liens entre Uber et Emmanuel Macron, lorsque ce dernier était ministre de l'Économie en 2014. Le RN, lui, demande une mission d’information, tandis que la Nupes réclame une commission d’enquête parlementaire.

Macron protégé par son immunité présidentielle

La commission d’enquête est une procédure qui réunit jusqu’à 30 députés, issus de tous les groupes politiques, et lancée pour 6 mois maximum, au Sénat ou à l’Assemblée. Elle permet aux parlementaires d’auditionner les acteurs d’une affaire, et d’avoir accès à toute une série de documents. Les personnes convoquées sont obligées de s’y rendre, sous contrainte policière si nécessaire, et témoignent sous serment.

Dans le cadre des Uber Files, les députés pourraient ainsi convoquer les dirigeants de l’entreprise américaine. Le chef de l’État ne pourrait en revanche pas être auditionné, compte tenu de son immunité présidentielle. Si des faits délictueux sont découverts, ils peuvent être transmis à la Justice, autrement, le parquet peut être directement saisi.

L'exécutif serein face aux révélations

Pour la mission d’information demandée par le RN, ce serait tout simplement une sorte de droit de suite à la commission d’enquête parlementaire de l’affaire Alstom. Le Rassemblement national estime que les deux affaires sont liées, et qu’elles illustrent l’action d’Emmanuel Macron en faveur d’intérêts privés et étrangers.

 

De son côté, l’exécutif se dit "serein" et qualifie l’enquête de "non affaire".