Emmanuel Macron 1:10
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Alexandre Chauveau
Emmanuel Macron aurait aidé le géant américain Uber à s'implanter en France, lorsqu'il était ministre de l'Economie, selon une enquête reposant sur des documents interne d'Uber. Les investigations des journalistes révèlent des arrangements. Quelles conséquences vont avoir ces révélations pour le gouvernement ? 

Emmanuel Macron a facilité l'implantation en France d'Uber lorsqu'il était au ministère de l'Economie et des Finances, assouplissant les conditions d'accès à une licence de VTC, selon une enquête du Monde et de ses partenaires du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ). 

Un fait politique

Le journal indique s'appuyer sur des documents internes d'Uber - des dizaines de milliers d'emails, de présentations, de tableurs et de documents PDF, datant de 2013 à 2017 - transmis au quotidien britannique The Guardian. D'après l'enquête, Emmanuel Macron ou ses conseillers ont eu dix-sept échanges significatifs avec les équipes d'Uber France dans les dix-huit mois ayant suivi son arrivée à Bercy, à l'été 2014, pour que "la France travaille pour Uber afin qu'Uber puisse travailler en et pour la France".

Cette affaire est déjà un fait politique. Il y aura donc forcément des conséquences politiques. Quelles seront-elles? Les oppositions n'ont pas manqué de réagir, notamment le RN mais aussi la Nupes, par l'intermédiaire d'Alexis Corbière. L'union de la gauche réclame une commission d'enquête parlementaire. Il n'y a rien d'illégal dans les révélations du Monde et Emmanuel Macron ne s'est jamais caché de vouloir aider Uber s'implanter.

Un angle d'attaque supplémentaire pour les oppositions

 

Mais le scandale offre un angle d'attaque supplémentaire aux oppositions qui reprochent au chef de l'Etat d'être au service d'intérêts privés et de favoriser des entreprises accusées de casser le marché. Mardi, à l'Assemblée, auront lieu les premières questions au gouvernement. La séance promet d'être agitée.