Ugo Bernalicis 2:21
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Guilhem Dedoyard , modifié à
Ugo Bernalicis, député du Nord est l'invité d'Europe 1. Il estime que pour lutter contre le coronavirus, le port du masque est une nécessité mais plaide pour une plus grande accessibilité aux ressources médicales et notamment la gratuité des masques. 
INTERVIEW

Des masques gratuits pour tous. C'est ce que demande Ugo Bernalicis et la France Insoumise au gouvernement alors que le port du masque devient obligatoire dans de plus en plus de lieux publics. Car si le masque est nécessaire il faut qu'il soit accessible à tous, sans contrainte budgétaire afin de lutter au mieux contre le coronavirus.

"Un coût de plusieurs millions d'euros"

"Tout ce qui est utile pour éviter que l'épidémie se propage est bien et bon à prendre, mais le budget masques va devenir de plus en plus compliqué parce que, maintenant, il ne suffit pas de l'avoir uniquement dans les transports en commun", juge Ugo Bernalicis. Pour lui, la solution à cette équation passe par la gratuité des masques défendue par son parti.

Le député du Nord reconnait que cette mesure "représente un coût de plusieurs millions d'euros", mais qui pourrait éviter d'autres dépenses. "Qu'est ce que ça coûte le nombre des gens qui vont devoir être pris en charge en réanimation ? le nombre de décès que nous auront à connaitre encore suite à la deuxième vague ?" interroge-t-il.

Un "manque de cohérence" 

Si Ugo Bernalicis salue, a minima, "l'élargissement de la part du gouvernement qui permet qu'on ait le masque sur prescription médicale quand on est une personne à risque". Il dénonce le "manque de cohérence" du ministre de la Santé Olivier Véran qui alimente, selon lui,"le scepticisme qui monte sur les réseaux sociaux et dans les discussions" et qui pousse les gens à s'interroger sur l'utilité du masque.

"Au-delà des masques c'est tout le matériel médical sur lequel il faut avoir un point de vigilance", considère-t-il. Il affirme ainsi que dans certains centres hospitaliers du Nord, "le nombre de blouses pour les soignants n'est toujours pas au rendez-vous" et que certains doivent toujours utiliser des sacs-poubelle.