Candidat RN aux élections départementales dans un canton d'Albi, Philippe Lapeyre, 53 ans, se retrouve "par hasard" face à une candidate PS qui n'est autre que sa fille Margot, 26 ans. "Quand j'ai appris qu'elle était candidate, je lui ai demandé : 'Tu te présentes où ?' Puis on s'est dit : 'Tiens, on va être adversaires' et ça nous a fait plutôt rigoler", explique Philippe Lapeyre, formateur de profession. "C'est tout à fait par hasard parce que moi je ne lui avais pas parlé de ma candidature et elle non plus", ajoute-t-il.
Comme son père, Margot Lapeyre, qui fait actuellement des études pour devenir assistante sociale, nie toute tension pendant les repas de famille : "Non, c'est toujours intéressant de parler politique". "On s'entend très bien", souligne Philippe Lapeyre qui assure aussi qu'"on parle de tout en famille", même si "quand on parle politique, il arrive un moment ou ça coince".
"Ca ne m'étonne pas d'avoir une fille qui a ces idées-là"
D'autant que, malgré son jeune âge, Margot est déjà une militante expérimentée. "Je suis engagée en politique et dans l'associatif depuis 10 ans" et "je me reconnais particulièrement dans le Parti socialiste", explique-t-elle Cependant, "c'est bien que les hommes pensent différemment que leur femme et leur fille", précise-t-elle.
"Ca ne m'étonne pas d'avoir une fille qui a ces idées-là. Je l'ai vue s'investir dans la vie politique et j'ai trouvé ça très bien. Je l'ai laissée prendre son envol et aller là où elle voulait", assure son père. Dans le Tarn, le président PS du conseil départemental Christophe Ramond est bien placé pour rester à son poste lors des élections des 20 et 27 juin.