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Arthur Delaborde // Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP , modifié à
Emmanuel Macron va-t-il de nouveau affronter Marine Le Pen lors d'un débat télévisé, cette fois-ci à l'occasion des élections européennes. Dans les deux camps, l'idée fait son chemin. Du côté de la Macronie, on s'interroge encore sur son intérêt ou non, pour relancer la campagne de la candidate Renaissance aux élections européennes. 

Emmanuel Macron débattra-t-il ou non contre Marine Le Pen. Alors que la cheffe des députés du Rassemblement national à l'Assemblée ne s'est pas opposée à l'idée, à condition que la rencontre ait lieu après les élections européennes, dans le camp présidentiel, on s'interroge encore. 

Un débat face à Marine Le Pen fait bien l’objet d’une réflexion depuis plusieurs semaines, confirme-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Mais rien n’est acté… Ce qui est sûr c’est que le Président va continuer à s’impliquer dans la campagne, explique l’un de ses proches. Un duel avec la patronne du RN est en tout cas poussé par certains soutiens du chef de l’État qui veulent en faire un moment clé de la campagne.

Une stratégie qui rappelle celle de François Mitterrand en 92

Leur idée : focaliser tout l’enjeu du scrutin du 9 juin sur cette confrontation pour mettre la pression sur Marine Le Pen, et éclipser le socialiste Raphaël Glucksmann afin de le maintenir à distance de Valérie Hayer, la tête de liste de Renaissance aux élections européennes. L’objectif serait donc d’imposer un choix binaire, entre d’un côté les eurosceptiques du Rassemblement national et, de l’autre, les pro-européens de Renaissance.

Une stratégie qui rappelle celle de François Mitterrand pendant la campagne pour le traité de Maastricht en 1992. À l’approche du référendum, le président socialiste avait invité Philippe Séguin, principal défenseur du "non", à un débat télévisé. Le "oui" l’avait finalement emporté de justesse.

Pas d'intérêt à débattre avant le 9 juin pour le RN

Mais du côté du RN, on préfère temporiser. Les proches de Marine Le Pen confirment, auprès d'Europe 1, privilégier un débat en septembre tandis que, dans le camp présidentiel, tout l'intérêt d'un tel débat réside dans son organisation avant le scrutin du 9 juin. Mais l'ex-candidate à la présidentielle n'a pas grand bénéfice à en tirer dans la mesure où Jordan Bardella est clairement en position de force dans les intentions de vote. Le président du RN qui affrontera le Premier ministre Gabriel Attal lors d'un face à face, dans 10 jours, sur France 2.