Les messages avaient été qualifiés d'"ignobles" et "honteux" par les responsables de sa propre famille politique. Stéphane Poussier, ancien candidat aux législatives dans la quatrième circonscription du Calvados pour la France Insoumise, s'était fendu samedi de plusieurs tweets pour applaudir la mort d'Arnaud Beltrame dans les attaques de l'Aude. Selon France Info, il a été interpellé et placé en garde à vue dimanche pour "apologie du terrorisme". "Stéphane Poussier est en garde à vue depuis ce matin 11h30 pour apologie d'actes terroristes après des propos publiés hier sur son compte Twitter", a confirmé à l'AFP le procureur de la République de Lisieux, David Pamart. La peine maximale encourue pour ce type de délit est de 7 ans de prison et de 100.000 euros d'amende.
"Quel pied". Les messages incriminés ne laissaient pas l'ombre d'un doute. "À chaque fois qu'un gendarme se fait buter, et c'est pas tous les jours, je pense à mon ami Rémi Fraisse", avait écrit Stéphane Poussier. "Là c'est un colonel, quel pied. Accessoirement, un électeur de Macron en moins." L'ancien candidat LFI avait posté ainsi plusieurs messages identiques sur Facebook et Twitter, et les avait laissé plusieurs heures sur les réseaux sociaux avant de les retirer et de supprimer son compte Twitter.
Condamnation unanime. Les responsables politiques de la France Insoumise avaient immédiatement condamné ces messages, "ignobles" pour Alexis Corbière, "écœurants" selon Jean-Luc Mélenchon.
Supplique aux médias pompes à clics. Pour l'honneur du gendarme assassiné : pouvez-vous renoncer au plaisir de nous salir et cesser de reproduire les tweets écoeurants de Stéphane Poussier que nous avons tous condamnés ?
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 24 mars 2018
La France Insoumise avait par ailleurs indiqué avoir retiré Stéphane Poussier de sa plate-forme. Interpellé devant son domicile dimanche matin, Stéphane Poussier était interrogé à la mi-journée par les policiers de Dives, dans le Calvados.