Une vague épidémique qui ne se retire pas, des hôpitaux qui ne désemplissent plus. Malgré les espoirs suscités par le début de la campagne de vaccination contre le coronavirus, les Français vont finir l'année sous la menace d'un possible nouveau confinement. Ce serait le troisième. Lundi matin, comme d'autres élus du Grand Est, le maire socialiste de Nancy, Mathieu Klein, juge un reconfinement local inéluctable. Le ministre de la Santé Olivier Véran disait dimanche dans le JDD que rien n'était exclu. L’exécutif va donc se fonder sur plusieurs critères pour décider - ou non - de nouvelles restrictions.
Trois zones préoccupantes
Comme à chaque fois, ce sont les indicateurs épidémiologiques qui seront les maîtres des horloges. Les contaminations restent à un niveau élevé, de l’ordre des 15.000 par jour en moyenne, très loin donc de l'objectif des 5.000. Et trois zones sont particulièrement préoccupantes pour le gouvernement : le Grand Est donc, la Bourgogne Franche-Comté et les Alpes-Maritimes.
Un conseil de défense organisé mardi à l’Elysée sera l'occasion de faire un point d'étape. Un point d'étape seulement, car nous ne sommes que quelques jours après les retrouvailles de Noël, il est donc trop tôt pour voir un éventuel effet sur la diffusion du virus. Les chiffres de cette période à haut risque ne seront connus que d'ici une dizaine de jours.
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Rien n'est décidé, rien n'est exclu
Mais des élus du Grand Est plaident pour ne pas attendre. Le président de la région, Jean Rottner, a échangé longuement avec Olivier Véran dimanche. Et ils ont évoqué toutes les options possibles. Les maires de Nancy, Reims ou encore Colmar réclament des mesures rapides, un confinement de 15 jours, par exemple, qu’il soit localisé à l'échelle régionale, départementale, voire au niveau de métropole. Durcir les horaires du couvre-feu pourrait aussi être une solution. De son côté, le maire de Nice Christian Estrosi, plaide pour la limitation des déplacements entre les Alpes-Maritimes et Monaco, où bars et restaurants sont ouverts.
Le 7 janvier aura par ailleurs lieu le point d'étape convenu entre le gouvernements et les professionnels de la culture pour réévaluer la situation des théâtres et des cinémas. "Nous ne sommes pas sur la bonne pente", glisse un proche du Premier ministre. Rien n'est décidé, mais rien n'est exclu. Car par nature, depuis le début de cette crise sanitaire, l'exécutif ne peut exclure aucun scénario. Ce sera, comme toujours, au président de trancher.