Chez Les Républicains, Larcher ne veut "aucune relation avec le FN"

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Le président du Sénat, invité lundi d'Europe 1, tient a rappeler que, face à la droite dure incarnée par Laurent Wauquiez, des courants centristes et gaullistes continuent de subsister au sein des Républicains.
INTERVIEW

La droitisation revendiquée par Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, agace à l'intérieur du parti. "C'est un candidat qui incarne bien cette ligne, qui est une ligne réelle à l'intérieur des Républicains, c'est aussi un homme volontariste", commente Gérard Larcher, invité lundi de la matinale d'Europe 1. "En même temps, il y a à l'intérieur des Républicains des hommes et des femmes de sensibilités centriste et gaulliste", nuance cependant le président du Sénat, qui fixe une frontière à ne pas dépasser : "Aucune relation avec le FN, c'est ma ligne à moi !", alors que plusieurs responsables frontistes se sont dits prêts à travailler avec certaines personnalités de droite, comme Laurent Wauquiez.

Faire vivre la pluralité des courants sous une même bannière. Soutien de François Fillon pendant la présidentielle, Gérard Larcher n'a pas encore pris parti pour la présidence des Républicains, alors que cinq candidatures sont déjà déclarées. "Ce que j'attends de l'ensemble des candidats dans leurs projets : sont-ils en capacité de rassembler ? Sont-ils capables de respecter les sensibilités ? Sont-ils capables d'avoir une démocratie vivante à l'intérieur d'un parti comme les Républicains ?", questionne l'élu.

"Pour ne pas éclater, il faut partager". "On va écouter, participer aux débats qui auront lieux entre les différents candidats [avant l'élection de décembre, ndlr], moi j'attends les conclusions des ateliers de refondation", explique le sénateur des Yvelines. "J'ai mis en garde ma famille contre les risques d'éclatement, mais pour ne pas éclater, il faut partager", lâche-t-il enfin en guise d'avertissement face à la guerre des chapelles et aux ambitions dévorantes.