Quatre mois après son exclusion, le député LFI Adrien Quatennens, condamné pour violences sur son ex-femme, va réintégrer le groupe des parlementaires insoumis, à la décision des parlementaires LFI, sans consultation des autres partis de la NUPES. Cette décision crée des tensions dans le groupe de gauche.
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Être réintégré sans légitimité
Finalement, les députés insoumis se rangent derrière la volonté de Jean-Luc Mélenchon et adoptent le retour de son protégé. En interne, un noyau d'élus proches des mouvements féministes a fait part de son mécontentement. Aucun insoumis n'ose prendre la parole. Cette décision est particulièrement impopulaire. "On voit bien qu'on a raté une marche qui est une marche essentielle pour le combat des femmes. Donc maintenant, il va être réintégré. C'est la décision de LFI, je ne la commente pas, mais il sera réintégré sans légitimité", justifie l'écologiste Sandrine Rousseau.
"La honte"
De leur côté, les socialistes dénoncent dans un violent communiqué "une faute politique". "La honte même", ajoute la maire PS de Paris Anne Hidalgo. Idem chez les communistes, fous de rage devant cette décision.
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En réalité, l'affaire Adrien Quatennens semble être l'alibi idéal des autres partis de gauche pour taper encore une fois sur Jean-Luc Mélenchon, alors que l'ancien leader insoumis espère revenir sur le devant de la scène grâce à la réforme des retraites.