Quatre syndicats, dont la CGT, appellent à rejoindre la grève contre la réforme des retraites annoncée le jeudi 5 décembre par la RATP et la SNCF. Grève qui pourrait s’avérer reconductible : "Le gouvernement n’écoute rien, donc il faut passer à la vitesse supérieure", a défendu vendredi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1.
"Le 5 décembre, il y aura des arrêts de travail, certains disent 'reconductibles', il faut y réfléchir. Il faut en discuter dans toutes les entreprises", explique le syndicaliste.
Le "plan B" du gouvernement
De son côté, le gouvernement n’écarte pas l'idée de retarder l’application de la réforme des retraites et donc du nouveau système pour certaines catégories. Il s'agirait d’une concession de taille, dans la mesure où la réforme pourrait ne s’appliquer qu’aux nouveaux entrants sur le marché du travail. "Ce plan B, c’est du flan !", s'agace Philippe Martinez. "Le gouvernement sait qu’un mouvement social se prépare, qu’il y a de la colère, et pas seulement autour des retraites. Il joue la montre !", estime-t-il.
"On est en train de sacrifier une génération, on va générer des retraités pauvres", fustige encore le leader de la CGT. "Le plan B qu’il faut appliquer, c’est celui de la CGT : améliorer le système existant qui est le meilleur au monde", ajoute-t-il.
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