Emmanuel Macron s'est "ému" de l'annonce que le groupe pharmaceutique Sanofi servirait en priorité les Etats-Unis s'il trouvait un vaccin contre le Covid-19, et a appelé de nouveau à ce que ce vaccin soit "extrait des lois du marché", a annoncé jeudi l'Elysée.
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"Il est nécessaire que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché"
Les propos du groupe "ont ému tous ceux qui travaillent à lutter contre le virus, dont le président", a indiqué l'Elysée. "Les efforts déployés ces derniers mois montrent qu'il est nécessaire que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché", a ajouté la présidence. En insistant sur l'importance de maintenir "les efforts considérables, multiples, pour arriver à construire autour d'acteurs multilatéraux, une réponse collective et coordonnée" face à la pandémie.
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Une rencontre en début de semaine prochaine
L'Elysée a précisé qu'Emmanuel Macron recevrait des dirigeants de Sanofi en début de semaine prochaine pour en discuter. "Il est important de continuer d'avancer avec Sanofi, de travailler ensemble pour concentrer les efforts et l’énergie afin de coordonner la réponse", selon la présidence. Une rencontre qui s'articulera autour de deux axes : une action diplomatique pour mettre les bons acteurs autour de la table, et un volet porté sur le financement de la recherche. Le Premier ministre Edouard Philippe, qui a échangé jeudi avec le président du conseil d'administration de Sanofi, Serge Weinberg, a également affirmé que "l'égal accès de tous au vaccin n'est pas négociable".
Le groupe a créé la polémique mercredi en arguant que la primeur du vaccin pourrait être réservé aux Etats-Unis en raison de l'important investissement des autorités américaines. Sanofi a renvoyé jeudi les autorités européennes à leurs responsabilités en leur demandant d'être aussi "efficaces" que leurs homologues américaines.