Le gouvernement a organisé, assure-t-il, une accélération de la campagne de vaccination. Ce qui passe aussi par celle des soignants, invités vendredi par Olivier Véran dans une lettre à se faire vacciner - une demande pas toujours très bien accueillie par ceux qui sont au cœur de la crise sanitaire depuis plus d'un an. Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, était l'invitée du Grand Rendez-vous Europe 1 - Les Echos - CNews. Celle qui est chargée de la fonction publique a affirmé faire "pleine confiance" aux soignants "pour pouvoir appeler chacun à se faire vacciner et faire honneur au serment d’Hippocrate".
"Responsabilité" et "recul"
"Depuis un an, ils sont matin, midi et soir au combat. Ils connaissent leurs obligations, leurs responsabilités. Ils voient bien que dans les pays qui ont utilisé le vaccin AstraZeneca à grande échelle, les choses se passent bien, les cas graves reculent. Je fais confiance à leur sens éthique et professionnel", a développé la ministre.
Environ 40% des personnels des Ehpad et 30% des soignants, en ville et à l'hôpital, ont été vaccinés - trop peu d'après l'exécutif. Raison pour laquelle le ministre de la Santé, mais aussi l'Ordre des médecins samedi, se sont fendus d'un appel à la vaccination. Encore dimanche, les sept ordres des professions de santé (médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, sages-femmes, masseurs kinésithérapeutes, pédicures-podologues et infirmiers) appellent dans le JDD "d'une seule voix l'ensemble des soignants à se faire vacciner" contre le Covid-19. Ils soulignent qu'il s'agit d'un "devoir déontologique" pour "freiner la propagation de l'épidémie".
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"Soigner les autres passe par la vaccination"
Ces injonctions ne sont pas forcément bien vécues par les premiers concernés, ce qui peut expliquer pourquoi le gouvernement rechigne à rendre la vaccination obligatoire pour les personnels de santé. Sur notre antenne, Amélie de Montchalin a fait appel à la "responsabilité des soignants" : "Je leur fais pleine confiance, maintenant que nous avons des doses, du recul, que ça fonctionne. Nous avons suffisamment d’éléments sur la table pour pouvoir appeler chacun à se faire vacciner et faire honneur au serment d’Hippocrate".
"Se soigner, soigner les autres, protéger ses patients, ça passe aujourd'hui par la vaccination", a-t-elle ajouté. "C'est le sens de la lettre d'Olivier Véran".