Valence : Bruno Retailleau présente son «plan d'action pour renforcer la sécurité du quotidien»

Bruno Retailleau s'est rendu dans la Drôme à Romans-sur-Isère et à Valence ce vendredi. Le ministre de l'Intérieur en a profité pour annoncer un "plan d'action pour renforcer la sécurité du quotidien". Vendredi dernier, il présentait à Grenoble son plan contre le narcotrafic.

Des plans départementaux conçus "non pas par Paris, mais par le terrain"

Bruno Retailleau continue sa lutte contre la délinquance au quotidien, celle qui pourrit la vie des habitants des villes et des campagnes. Le locataire de Beauvau a sollicité tous les préfets de France pour que chaque plan soit élaboré en fonction des spécificités de chaque territoire.

"Ces plans départementaux ont été conçus non pas par Beauvau, c'est une première, non pas par Paris, mais par le terrain. Ce n'est pas Paris qui décide de tout parce que Paris ne sait pas tout, c'est le terrain", explique Bruno Retailleau.

"Le deuxième principe, ce sera le ciblage. On va cibler les points chauds, les individus, les délinquants d'habitude. Ce n'est pas au ministre de l'Intérieur de décider le bon moment de la bonne patrouille au bon endroit, c'est une évidence", assure le candidat à la présidence des Républicains.

"Je vous donne de la liberté, mais vous allez nous donner des résultats"

Décentraliser les actions pour qu'elles soient plus efficaces sur le terrain, c'est le credo de Bruno Retailleau. Dans la Drôme, ces actions porteront sur la lutte contre le narcotrafic ou le communautarisme très implanté dans certains quartiers de Valence ou de Romans-sur-Isère, en ciblant des profils et en associant également les mairies, la justice ou les bailleurs sociaux avec une obligation de résultat martelée par le ministre de l'Intérieur.

"Il y a une forme de troc finalement. Je vous donne de la liberté, mais vous allez nous donner des résultats. Cet échange 'liberté-résultat', j'y crois beaucoup quand on fait confiance aux hommes et aux femmes, dont j'ai l'honneur de diriger l'action, parce que ce sont des hommes et des femmes qui s'engagent", précise Bruno Retailleau.

Des résultats déjà visibles : par exemple dans le quartier de Fontbarlettes à Valence, il y a eu une baisse significative des atteintes aux personnes et de la délinquance depuis quelques mois.

"Ministre des victimes"

Bruno Retailleau s'est ensuite rendu à Romans où il a pu rencontrer la famille de Thomas Perotto, 16 ans, tué d'un coup de couteau lors du bal de Crépol. Le ministre de l'Intérieur n'a pas caché son émotion à l'issue de cet échange, "avec des familles qui sont tordues par la douleur", a-t-il souligné. "J'ai été impressionné par la dignité de ces parents, de ces familles, qui sont dans la souffrance. Il faut qu'on les accompagne, il faut qu'on les aide et nous le feront", promet-il avant d'ajouter : "Quand on est ministre de l'Intérieur, on doit aussi être ministre des victimes". 

Une rencontre qui a conforté Bruno Retailleau dans son action. "Quand on entend les mots et la douleur de ces familles, on sait encore un peu mieux que le retour de la sécurité n'est pas une option", a conclu le ministre de l'Intérieur.