Manuel Valls défend, dans un entretien au Journal du Dimanche, la primaire telle que voulue par le Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2017, réfutant l'idée que le processus puisse être "dévalorisant" pour François Hollande s'il choisissait d'être candidat.
"Nous sommes à un tournant". "La primaire correspond à un besoin de participation démocratique dans notre société", affirme le Premier ministre, l'un des anciens participants à la primaire du PS de 2011. "Autre chose est le choix du président de la République, dont il est seul maître", glisse le locataire de Matignon. "Ce qui compte, c'est le sens que l'on donne à une candidature. Nous sommes à un tournant. La semaine dramatique que nous venons de vivre le démontre une fois encore", poursuit Manuel Valls. "Plus que jamais le pays a besoin d'une parole forte, d'une autorité et d'un projet qui repose sur le progrès, le compromis et la défense de la République", plaide-t-il.
"Qu'y a-t-il de dévalorisant à retourner devant les Français ?" Il se dit "convaincu que c'est cette gauche réformiste, la gauche qui assume les responsabilités, qui est la plus à même de pouvoir rassembler les Français, entre une gauche radicale qui ne veut pas gouverner et une droite dans la surenchère avec l'extrême droite". A la question de savoir si, dans l'hypothèse où François Hollande serait bel et bien candidat, la primaire ne dévaloriserait pas sa fonction, le Premier ministre réplique: "À aucun moment !". "Qu'y a-t-il de dévalorisant à retourner devant les Français, à défendre ses idées, à expliquer son action ? C'est cela, la démocratie !", poursuit-il.