La primaire de la gauche ne doit pas être "un congrès" du Parti socialiste, "une foire d'empoigne" réveillant les "querelles" du "passé", a affirmé mardi soir Manuel Valls lors de son premier meeting de campagne à Audincourt, dans le Doubs.
"Cette primaire ne peut pas être une foire d'empoigne". Alors que la probable candidature de l'ancien ministre Vincent Peillon est venue renforcer le risque d'un front anti-Valls, l'ex-locataire de Matignon a dit qu'il voulait s'adresser "aux Français" mais pas "au parti". "Cette primaire ne peut pas être une foire d'empoigne où l'on revit les épisodes du passé, où l'on refait la bataille du quinquennat. Elle doit être tournée vers l'avenir", a dit Manuel Valls dans ce discours concluant sa première journée de campagne.
"Pas les petites phrases, pas les querelles". Manuel Valls a réclamé "une primaire à la hauteur des enjeux, pas les petites phrases, pas les querelles". "Je veux parler aux Français, pas au parti. Cette primaire n'est pas un congrès d'un parti, c'est une rencontre avec les citoyens, avec le peuple de France", a-t-il plaidé.
Valls se défend d'avoir changé. Alors qu'il a opéré un virage vers la gauche pour faciliter le rassemblement de son camp, Manuel Valls s'est défendu d'avoir "changé", affirmant être "au cœur de la gauche". "On me dit : 'vous avez changé.' Non. J'ai toujours voulu rassembler, dans la clarté. Je suis au centre, au cœur même de ce qu'est la gauche", a affirmé le candidat à la primaire des 22 et 29 janvier. "Je corresponds, cette alliance d'une République ferme et bienveillante, à ce qu'il faut, j'en ai la conviction, pour la France", a-t-il encore dit.
Pour sa première journée de campagne, Manuel Valls est revenu aux dures réalités du "terrain" mercredi dans le Doubs, sans les inconvénients... ni les avantages d'être Premier ministre, alors qu'une partie du PS s'active contre lui.