Quatre jours après le renoncement de François Hollande, c’est Manuel Valls qui prend la parole. Mais autant la teneur des propos du président de la République n’était pas connue, autant le discours du Premier ministre est sans surprise. Il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, via les primaires du parti socialiste et de ses (rares) alliés. Pour mener campagne, Manuel Valls a aussi annoncé qu'il démissionnerait mardi.
Les trois infos à retenir :
- Manuel Valls a annoncé dans son fief d’Evry sa candidature à l'élection présidentielle
- Il quittera Matignon dès mardi
- Un remaniement, dont l’ampleur reste inconnue, devrait donc avoir lieu dans la foulée. Stéphane Le Foll est favori pour devenir Premier ministre.
18h55. Un slogan : "faire gagner tout ce qui nous rassemble". Après avoir juré que rien n’était écrit pour la présidentielle, Manuel Valls conclut son discours très marqué à gauche par son nouveau slogan. "Je veux que nous conduisions la gauche vers la victoire. Donnez-moi cette force, mobilisez-vous. Je veux faire gagner tout ce qui nous rassemble", a-t-il lancé.
18h45. "Ma candidature est celle de la réconciliation". Manuel Valls fait part de son intention de rassembler la gauche derrière son nom. "Ma candidature est celle de la conciliation, de la réconciliation. Je pose ce premier acte de l’unité. J’ai une responsabilité, rassembler. Car enfin, quand on a gouverné avec François Mitterrand, Lionel Jospin, François Hollande, on partage quelque chose de grand, de fort. Un même combat pour le progrès et la justice sociale. Je veux faire gagner tout ce qui peut nous rassembler. La primaire qui s’ouvre est une formidable moyen pour faire l’unité", a-t-il lancé.
"J’invite les femmes et hommes de gauche, les progressistes, mais aussi tous les Français, qui refusent l’extrême droite, la régression sociale, à venir nombreux à la primaire", poursuit-il. "La gauche est grande, est belle, quand elle parle à tous les Français, qu’elle rassemble. Quand son destin se confond avec celui de la France", lance-t-il avant d'exalter "l'esprit français", fait de laïcité, de liberté, de fraternité et d'égalité.
18h38. "Je quitterai mes fonctions demain". Manuel Valls annonce ensuite qu'il démissionnera de son poste de Premier ministre. "En accord total avec le président de la République, je quitterai mes fonctions dès demain car je veux en pleine liberté proposer aux Français un chemin", a-t-il lancé après avoir rendu hommage à François Hollande.
18h34. "Oui, je suis candidat à la présidence de la République". Manuel Valls ne laisse aucun suspense. Après quelques phrases pour rendre hommage à sa ville, il lâche : "Oui, je suis candidat à la présidence de la République"
18h18. La pression monte dans la mairie d'Evry. C'est entouré d'habitants d'Evry, et devant de très nombreuses caméras, que Manuel Valls va s'exprimer. Une grosse différence avec Emmanuel Macron, qui n'était entouré que de journalistes au moment de se déclarer.
17h56. Manuel Valls est à Evry. Le toujours Premier ministre est dans son fief. Il est arrivé à la mairie, qu'il occupée de 2001 à 2012 avant son entrée au gouvernement. c'est là, dans ce lieu familier, qu'il prononcera son discours.
15h41. Touraine, Matignon ou la primaire ? Marisol Touraine figure parmi la short list des successeurs potentiels de Manuel Valls à Matignon. Mais certains lui prêtent également des envies d’affronter son futur ex-Premier ministre lors de la primaire. En tout cas, elle pourrait bien quitter sous peu le ministère de la Santé lors du remaniement annoncé. Selon un journaliste d’iTélé, elle a rencontré François Hollande vers 15 heures, sans doute pour évoquer son avenir. Et Antonin André, chef du service politique d’Europe 1, a remarqué que sur le site de son ministère, son agenda, d’habitude scrupuleusement rempli, est vide.
@manuelvalls candidat : @MarisolTouraine a rencontré @fhollande
— Michaël Darmon (@DarmonMichael) 5 décembre 2016
Candidate pour Matignon ou pour la primaire
Le cabinet de Marisol Touraine n'a pas publié son agenda de la semaine qui s'ouvre avant le week-end, comme chaque semaine.
— Antonin André (@antoandre) 5 décembre 2016
14h31. Valls a quitté l'Elysée. Après un long déjeuner avec François Hollande, Manuel Valls a quitté le palais présidentiel, sans fore le moindre commentaire. Et toujours dans la peau d'un Premier ministre.
13h03. Valls à l'Elysée pour un dernier déjeuner. Manuel Valls est arrivé à l'Elysée pour le traditionnel déjeuner hebdomadaire du couple exécutif avec François Hollande. Ce sera sans aucun doute le dernier rendez-vous du genre pour l'actuel Premier ministre. Il y a une semaine, les deux têtes de l'exécutif avait déjà partagé un déjeuner bien particulier après l'interview de Manuel Valls dans le JDD. Trois jours plus tard, François Hollande annonçait qu'il renonçait à se présenter.
Rassembler la gauche ? Ce sera dur…
Manuel Valls candidat donc, mais pas du tout garanti de l’emporter, ne serait-ce qu’à la primaire. Car le futur ex-Premier ministre s’est fait une spécialité de crisper son propre camp. En militant contre les 35 heures, en passant en force sur la loi Travail ou encore en se faisant le chantre de la déchéance de nationalité, il est devenu le symbole de ce que la gauche de la gauche rejette. Et face à lui, il aura notamment Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, capables eux, surtout s’ils s’associent au second tour, de fédérer les déçus du quinquennat. Rappelons au passage que Manuel Valls avait déjà été candidat à la primaire du PS en 2011. A l’époque il n’avait recueilli que 5,63% des voix.
Qui pour Matignon ?
Echaudé par les exemples de Jacques Chirac en 1988, d’Edouard Balladur en 1995 et de Lionel Jospin en 2002, tout trois Premier ministres battus à la présidentielle, Manuel Valls veut se consacrer entièrement à sa campagne et doit donc quitte Matignon. Pour le remplacer, plusieurs noms circulent. Stéphane Le Foll, fidèle parmi les fidèles, semble tenir la corde. Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian ou encore Marisol Touraine sont d’autres candidats potentiels. Une chose est sûre : celui qui sera nommé sera certain de battre un record, celui du bail le plus court à Matignon. Edith Cresson, qui était restée en poste 323 jours, sera effacée des tablettes, puisque l’élection présidentielle est dans cinq mois.