Le discours était ferme. En marge de sa visite à la conférence sur la sécurité de Munich, samedi, le Premier ministre Manuel Valls, s'est dit défavorable à un mécanisme d'accueil permanent des migrants défendu par la chancelière Angela Merkel et a indiqué ne pas envisager d'aller plus loin que le quota français de 30.000 réfugiés.
"Solutions au Levant". A quelques jours du sommet européen à Bruxelles des 18 et 19 février, qui doit notamment se pencher sur l'afflux sans précédent depuis 1945 de migrants en Europe, le Premier ministre a répété à plusieurs reprises : "Nous ne pouvons pas accueillir plus de réfugiés." Sinon, a-t-il réaffirmé, "la fin de Schengen menace" ainsi que le retour des frontières intérieures de l'Union européenne (UE), "avec les conséquences économiques qu'on peut imaginer. Je ne pense pas qu'il y ait aujourd'hui de majorité en Europe pour imposer un mécanisme permanent de relocalisation. Les solutions sont au Levant, en Turquie en Jordanie, en Méditerranée. Mais il faut un message très clair qui dise 'maintenant, nous n'accueillons plus de réfugiés'", a insisté le chef du gouvernement, lors d'une rencontre avec la presse allemande.
Coalition. Angela Merkel, qui cherche à établir "une coalition de volontaires" pour accueillir migrants et réfugiés -dont plus d'un million sont déjà arrivés en Allemagne-, a estimé vendredi qu'un groupe de pays de l'UE pourrait accepter de se répartir plus de réfugiés que ce qui est prévu jusqu'ici, en échange d'une lutte accrue de la Turquie contre la migration illégale.