Les deux candidats encore en lice pour la primaire de la gauche ont tenu mercredi soir un débat assagi, après une campagne de l’entre-deux-tours parfois fratricide. Interrogé jeudi matin sur son soutien à Benoît Hamon en cas de victoire de l’ancien ministre de l’Education, annoncé comme le favori du scrutin, Manuel Valls refuse toujours de se prononcer. "On n'en est pas là", botte-t-il en touche, dans la Matinale d'Europe 1. "Ce qu’il faut toujours, c’est la clarification, la clarté", martèle-t-il.
Un débat utile. "Le rassemblement est essentiel, mais il faut un débat clair. Hier, c’était un moment de transparence devant les Français, pour qu'il puisse choisir en toute connaissance de cause", a encore déclaré l'ancien Premier ministre au micro de la matinale d'Europe 1."La clarté" est "ce qui a peut-être manqué il y a 5 ans", a-t-il notamment estimé en référence au soutien de Martine Aubry à François Hollande après la primaire de 2011, alors même que la maire de Lille a constamment refusé, pendant le quinquennat, d'entrer au gouvernement.
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Pour Manuel Valls, les candidats ont encore intérêt à creuser leurs différences avant le verdict des urnes, dimanche 29 janvier. "Il y a eu une clarification hier soir. Un débat utile, peut être même décisif pour cette primaire", relève-t-il.
Pomme de discorde."Je suis le candidat de la feuille de paie, il est malheureusement le candidat de la feuille d’impôt", a encore déclaré Manuel Valls à propos de Benoît Hamon, ciblant largement sa proposition de revenu universel, "une forme d’abdication face au chômage", selon lui.