Cela a été l’un des thèmes de la semaine. Répondant aux critiques notamment de Nicolas Sarkozy, Manuel Valls a tenu à réaffirmer dimanche, dans le cadre du Grand Rendez-Vous Europe 1-iTélé-Le Monde que l’autorité de l’Etat n’était pas dégradée. Le Premier ministre avait déjà publié une tribune sur le sujet, puis avait insisté avec un déplacement à Moirans, théâtre de violents incidents mi-octobre et un discours prononcé à Grenoble. Dans son viseur toujours, le président des Républicains.
"Nous faisons face à un ennemi extérieur et intérieur". Interrogé sur les risques d’attentat en France, Manuel Valls a rappelé que "la menace terroriste est permanente, pas seulement depuis le 11 janvier dernier. Nous faisons face à une menace inédite et d’une ampleur majeure", a-t-il assuré. "Nous faisons face à un ennemi extérieur et intérieur, à des filiales en Syrie et en Irak. Tous les jours, nos services de renseignement arrêtent, interpellent des individus pouvant représenter un danger, dans le cadre d’une coopération internationale indispensable", a déclaré le Premier ministre.
"L’unité nationale s’impose". Quant à l’autorité de l’Etat, objet d’attaques de Nicolas Sarkozy, Manuel Valls a estimé que, face à la menace terroriste, "l’unité nationale s’impose. Nous, dans l’opposition, nous avons toujours exercé notre responsabilité avec mesure. Quand toute l’Assemblée nationale s’est levée pour applaudir mon discours du 13 janvier dernier, oui j’avais le sentiment que l’unité nationale était préservée."
Et de conclure, notamment sur les incidents de Moirans : "j’ai rencontré le maire, de droite, qui a salué l’action des forces de l’ordre et du ministre de l’Intérieur. Il s’est comporté comme un vrai républicain. J’ai vu les victimes, aussi. Il y aura des interpellations puis des condamnations, soyez en certain. Mais il faut laisser la justice faire son travail. Quand Sarkozy explique qu’il ne comprend pourquoi il n’y en a pas eu, il donne la vraie différence entre lui et moi. Pour moi, l’autorité, c’est l’indépendance de la justice. Lui, c’est le non-respect des règles. Comment un ancien président de la république peut-il mettre en cause le gouvernement sur ce sujet ? De quel droit dit-il ça ?"