C’est ce qu’on appelle un retour de bâton. Alors que mercredi le Canard Enchaîné révélait que l’épouse de François Fillon avait été employé par son mari puis pas son suppléant comme assistante parlementaire à l’Assemblée nationale, le sujet a immanquablement été abordé mercredi soir lors du débat de l’entre-deux-tours. Et Manuel Valls comme Benoît Hamon en ont profité pour se prononcer contre l’emploi par un parlementaire d’un parent proche. Mais c’est une petite phrase de l’ancien Premier ministre qui restera dans les archives.
"Vous imaginez..." "Vous imaginez le général De Gaulle employant tante Yvonne à l’Elysée ?", a-t-il interrogé dans une référence claire à une phrase de François Fillon lui-même. Durant la campagne de la primaire de la droite, François Fillon avait en effet lancé cette interrogation à propos des ennuis judiciaires de Nicolas Sarkozy : "Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?".
"Cette décision s'impose". "Au-delà de la boutade", comme l’a dit Manuel Valls lui-même, l’ancien Premier ministre a admis que la décision d’interdire à un parlementaire d’employer un parent proche "s’impose". Benoît Hamon est allé dans le même sens, estimant qu'en la matière, "il ne faut pas tergiverser". "La conséquence que j'en tire, c'est qu'à l'Assemblée nationale comme au Sénat, on interdise la possibilité d'employer un cousin, un enfant ou un conjoint", a abondé Benoît Hamon.