Une scène ahurissante au Conseil régional d'Occitanie. Jeudi, alors qu'elle était au micro, la présidente socialiste de la région, Carole Delga, a été interrompue par des cris dans la salle, provoqués par l'irruption soudaine de membres du mouvement d'extrême droite Action française. Huit de ses militants sont entrés dans le bâtiment, munis d'une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Islamo-gauchistes, traîtres à la France".
"Depuis cinq ans je suis la cible de nombreuses actions violentes"
"La porte de l'hémicycle été ouverte brutalement et j'ai vu mes agents de sécurité se battre avec des personnes de façon violente", raconte au micro d'Europe 1 Carole Delga. "Malheureusement, depuis cinq ans, je suis la cible de nombreuses actions violentes de la part de l'extrême droite, qu'il s'agisse d'élus du Front national (devenu le Rassemblement national, ndlr), avec des tentatives d'intimidation physique ou des insultes, ou de nombreuses lettres anonymes de menaces de mort", rapporte l'élue.
Je condamne fermement la tentative d’intrusion violente par des militants d’extrême droite qui vient de se produire au Conseil régional @Occitanie. Je vais bien sûr porter plainte.
— Carole Delga (@CaroleDelga) March 25, 2021
Face à l’extrême droite, je le répète : je ne lâcherai rien et je ne cèderai à aucune pression. pic.twitter.com/a2KoX0wzrp
L'action française a attaqué l'assemblé plénière #Occitanie, violemment, essayant de brandir une banderole "islamo gauchistes traîtres à la France".
— Myriam Martin (@MyriamMartinFI) March 25, 2021
Merci à #Macron, #Darmanin et consort d avoir mis une cible sur nos poitrine. Les élu-e-s FI que nous sommes étaient visés. pic.twitter.com/IZIQxyliMz
"Ce sont les méthodes de l'extrême droite qui sont de plus en plus répandues", ajoute encore Carole Delga qui compte bien porter plainte après cet incident. Cette intrusion a été dénoncée par Emmanuel Macron, mais aussi par le Rassemblement national.