Vitesse limitée à 80 km/h : Philippe assure que "l'ensemble du gouvernement est mobilisé"

Gérard Collomb a eu droit à un petit recadrage d'Edouard Philippe après ses réserves émises sur l'abaissement de la vitesse autorisée sur certaines routes.
Gérard Collomb a eu droit à un petit recadrage d'Edouard Philippe après ses réserves émises sur l'abaissement de la vitesse autorisée sur certaines routes. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
  • Copié
Europe1.fr avec AFP , modifié à
Alors que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a émis, à mots couverts, des réserves sur l'abaissement de la vitesse autorisée sur certaines routes de France, le Premier ministre a voulu montrer sa détermination à aller au bout.

Edouard Philippe a redit vendredi être "prêt à assumer" l'"impopularité" de la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, soulignant que "l'ensemble du gouvernement est mobilisé" sur cette mesure, après le "joker" du ministre de l'Intérieur. Lors d'une réunion publique jeudi soir, Gérard Collomb, interpellé sur cette limitation, avait répondu "je prends un joker sur la question", enchaînant avec la question suivante.

Droit dans ses bottes. Vendredi, le Premier ministre a souligné que "le gouvernement dans sa globalité a choisi et assume ce choix" et "est mobilisé sur cette mesure". "Quand on a l'honneur d'exercer des responsabilités publiques, il faut parfois choisir entre de mauvaises décisions qui rendent populaire et de bonnes décisions qui rendent impopulaire", a-t-il estimé lors d'un déplacement à Strasbourg. "Lorsque nous avons débattu de cette mesure au sein du gouvernement, nous avons évidemment identifié le fait que la prendre serait susceptible de poser dans la population française des questionnements, des interrogations, des critiques, peut-être même à certains égards des agacements, voire de la colère. Nous en étions parfaitement conscients", a-t-il déclaré.

Philippe "compte sur l'engagement" de Collomb. "Avant même que la décision soit prise, lorsque j'ai évoqué la possibilité de prendre une telle décision, j'ai indiqué que je savais qu'elle susciterait une forme d'impopularité à laquelle je suis prêt. Je suis prêt à assumer cette impopularité car je crois fondamentalement que réduire le nombre de morts et de blessés sur les routes françaises est un véritable objet, un véritable enjeu de politique publique", a-t-il poursuivi. "Je sais évidemment pouvoir compter sur l'engagement du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur pour faire en sorte que cette décision du gouvernement soit mise en oeuvre dans d'excellentes conditions", au 1er juillet, a-t-il ajouté, rappelant qu'il avait souligné ce point, "avec le ministre de l'Intérieur", mardi devant les préfets. "J'ai eu l'occasion de le lui dire à de nombreuses reprises et encore ce matin au cours d'une discussion téléphonique que nous avons et qui sont évidemment très nombreuses", a-t-il précisé.