Lors de la présentation de ses vœux aux acteurs de la santé ce vendredi à Corbeil-Essonnes, en Essonne, le président Emmanuel Macron a déclaré vouloir "mieux rémunérer" les médecins de ville qui assurent la permanence des soins et "prennent en charge des nouveaux patients", afin que les Français "trouvent facilement un médecin de garde". "Nous allons mieux rémunérer les médecins qui assurent la permanence des soins et ceux qui prennent en charge de nouveaux patients", a expliqué le président en présentant ses vœux aux acteurs de la santé.
Le président a également annoncé la "sortie de la tarification à l'acte dès le prochain budget de la Sécurité sociale, au profit d'un financement sur "objectifs de santé publique". "Pour l'hôpital public, il faut qu'il y ait une part structurante de la rémunération qui repose sur des objectifs de santé publique qu'on négocie à l'échelle d'un territoire", a déclaré le chef de l'Etat.
Un "tandem" médecin/administratif instauré à la tête des hôpitaux
Emmanuel Macron a également annoncé ce vendredi qu'un tandem "administratif et médical", constitué sur la base d'un "projet", allait être instauré à la tête des hôpitaux.
"Très longtemps on a dit ce ne doit pas être les soignants qui dirigent l’hôpital, ce doit être les administratifs. Après on a dit le problème c’est les administratifs qui dirigent", a-t-il observé lors de ses vœux aux soignants. "Moi je souhaite qu’on puisse (...) mettre à la tête de nos hôpitaux un tandem administratif et médical, un vrai tandem sur la base d’un projet", a-t-il insisté.
Macron promet de porter le nombre d'assistants médicaux à 10.000 d'ici fin 2024
Emmanuel Macron a promis aussi d'"accélérer le recrutement des assistants médicaux" créés en 2018 pour les porter de "près de 4.000" actuellement à "10.000 d'ici la fin de l'année prochaine". "C'est un vrai succès" du plan "Ma Santé 2022" présenté au début du précédent quinquennat, "ça libère du temps médical" pour que les soignants suivent leurs patients, a estimé le chef de l'Etat en présentant ses vœux aux acteurs de la santé.
Une réorganisation du travail à l'hôpital "d'ici au 1er juin"
Le président Emmanuel Macron a dit lors des vœux aux acteurs de la santé, souhaiter une réorganisation du travail à l'hôpital "d'ici au 1er juin" pour lui permettre de garder les soignants qui le quittent et de le rendre plus attractif, lors de ses vœux aux acteurs de la santé.
"On doit tout faire pour garder les soignants" à l'hôpital, a souligné le chef de l'Etat, en déplacement à Corbeil-Essonnes, près de Paris. "Ce qui veut dire qu'on doit ensemble travailler à une meilleure organisation du temps de travail", a-t-il ajouté, déplorant une "hyper-rigidité" dans l'application des 35 heures et un système qui "ne marche qu'avec des heures supplémentaires".
Macron veut "sortir de ce jour de crise sans fin"
Le chef de l'État a appelé vendredi à "sortir de ce jour de crise sans fin" dans le secteur de la santé, lors de ses vœux aux soignants au Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes (Essonne). "Je sais l'épuisement personnel et collectif, ce sentiment parfois de perte de sens qui s'est installé, le sentiment au fond de passer d'une crise à l'autre", a-t-il déclaré, en appelant à "aller beaucoup plus vite, beaucoup plus fort et prendre des décisions radicales".
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Les patients souffrant de maladies chroniques pas oubliés
Tous les patients souffrant d'une maladie chronique et ne disposant pas, à l'heure actuelle, d'un médecin traitant s'en verront proposer un "avant la fin de l'année", a annoncé vendredi Emmanuel Macron.
"On a 600.000 patients avec des maladies chroniques et qui n'ont pas de médecins traitants et ça c'est un vrai problème", a déploré le chef de l'Etat en présentant ses vœux aux soignants depuis un hôpital de Corbeil-Essonnes près de Paris. Ces malades se "verront proposer un médecin traitant avant la fin de l'année" ou à défaut "une équipe traitante", a complété M. Macron.