Emmanuel Macron se rend à Cherbourg ce vendredi, aux côtés du ministre des Armées Sébastien Lecornu, pour présenter ses vœux aux armées depuis la base navale. Au programme : visite des constructions mécaniques de Normandie, où des navires de combat sont en cours de construction, cérémonie officielle, rencontre avec les étudiants de l'école atomique qui apprennent à piloter des réacteurs nucléaires. Si le chef de l'État a choisi la base navale de Cherbourg, ce n'est pas un hasard : pour la Marine nationale, ce site est un poste d’observation stratégique par lequel transite 25% du flux maritime mondial.
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Un sous-marin nucléaire russe repéré au large de Cherbourg en octobre dernier
Le 21 octobre dernier, le Krasnodar est repéré au large de Cherbourg. Ce sous-marin nucléaire d’attaque russe croise le long des côtes normandes. Il en a le droit puisqu’il se trouve en eaux internationales. Une frégate multimission de la marine française le surveille de très près, par simple procédure de précaution, pour s’assurer que le Krasnodar et son remorqueur, le Sergey Balk, adoptent bien une posture pacifique.
Ce type de scène, si proches des terres françaises, est "assez régulier", selon un haut-gradé. Il arrive même que des navires de guerre russe viennent s’abriter en baie de Seine lorsque les conditions de navigations sont défavorables. "On leur accorde une attention toute particulière", poursuit cette source.
D’ailleurs, la marine russe fait plutôt profil bas. Elle n’a aujourd’hui aucun intérêt à mal se comporter dans le détroit de la Manche, au risque de devoir contourner par le nord les îles britanniques, ce qui rallongerait considérablement le temps de navigation de ses bateaux qui partent ou reviennent de la mer Méditerranée.