Invité de Dimitri Pavlenko ce mercredi matin, le ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari a longuement rappelé les efforts de la France sur le développement de la voiture électrique, alors que les transports représentent 30 à 40% des émissions de CO2. "On veut transformer la façon dont on roule", a détaillé le ministre. "La moitié des émissions" concernent "des véhicules particuliers" a-t-il expliqué, défendant la politique gouvernementale visant à "électrifier les transports et les véhicules particuliers qui émettent quatre fois plus de CO2 qu'un véhicule thermique".
Le pays compte aujourd'hui 600.000 véhicules électriques, "ce sera trois millions en 2025 et dix millions en 2030". 52 millions sont actuellement en circulation dans le pays. Jean-Baptiste Djebbari a assuré que la France comptera "un million de bornes", et que "l'intégralité de toutes les aires de services des grands axes" sera couverte d'ici à la fin de l'année alors qu'il y a actuellement "plus de 750.000 bornes électriques", a-t-il déclaré. L'idée est notamment de développer les bornes de recharge électrique "dans les centres commerciaux et les stations-service".
Une nécessaire relocalisation de l'industrie
"Pour que la transition se fasse bien, d'abord, il faut qu'on produise des véhicules chez nous", a expliqué le ministre, confessant que "c'est ce qu'on n'a pas su faire dans les dernières décennies". La cause selon lui : la délocalisation de "notre industrie, et singulièrement de l'industrie automobile". Une relocalisation qui, selon le ministre, fera "baisser le coût des véhicules".
Si "tous les constructeurs automobiles sérieux du monde ont annoncé une transition extrêmement rapide vers le véhicule à batterie électrique", Jean-Baptiste Djebbari admet que la "transition [doit se faire] de façon juste et adaptée", rappelant les différents dispositifs mis en place pour changer de véhicule électrique, comme les microcrédits, les prêts à taux zéro ou encore le marché de l'occasion.