C'est une visite et une prise de parole qui font réagir. À l'Assemblée nationale, tous ou presque soutiennent l'Ukraine et son effort de guerre. Beaucoup regardent en revanche la venue de Volodymyr Zelensky avec distance et un peu d'aigreur : "C'est regrettable et déplacé à 48 heures des élections, même si cela n'enlève rien à notre soutien", grince Olivier Marleix, député Les Républicains.
"La guerre ne connaît pas d'interruptions"
Marine Le Pen, de son côté, tout en souhaitant la bienvenue au président ukrainien, évoque "une volonté de manipulation de l'opinion". Et la critique est partagée à gauche : "Si c'est pour alimenter les discours va-t-en-guerre, à quelques heures du scrutin, c'est grave", lance Fabien Roussel, le patron du Parti communiste.
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Il faut dire que l'aide de la France à l'Ukraine fait jusqu'ici quasi-consensus et permet à Emmanuel Macron de se placer en surplomb de la vie politique. Les oppositions dénoncent ainsi une instrumentalisation de la part du chef de l'État, pour tenter de bénéficier de l'effet drapeau qui avait largement participer à sa réélection en 2022. La majorité, elle, nie toute forme de mise en scène : "Malheureusement, la guerre ne connaît pas d'interruptions", balaie notamment Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale.