C'est d'abord un voyage à enjeux économiques. Le président de la République, François Hollande, s'envole pour l'Inde le 26 janvier afin de finaliser la vente d'avions Rafale. Au départ, ce devait être 126 unités, ce sera finalement 36. "Je crois que les Indiens n'avaient pas bien calculé leurs coûts", indique Vaiju Naravane, journaliste indienne, qui était invité au micro de David Abiker dimanche pour C'est arrivé demain.
"Les Indiens savaient que Dassault (constructeur du Rafale) était désespéré, poursuit la journaliste. Depuis la naissance de cet avion, ils n'en avaient pas vendu un. Et puis Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense) est arrivé, puis le contrat avec l'Egypte, puis avec le Qatar. Les Indiens ont perdu leur mainmise sur le contrat."
"Plus sérieux". C'est aussi un "Hollande transformé" qui revient en Inde, un an après sa dernière visite, pour la journaliste. "Il y a cette chape de responsabilités qui est tombée sur lui. C'est un homme beaucoup plus sérieux, plus concerné par les questions de terrorisme qui nous affectent tous." La question du terrorisme devrait donc être également au cœur de la visite présidentielle.
Merah, "pour les Indiens, c'était un appel au réveil". Pour preuve, la journaliste a par exemple rappelé que lors des attaques de Mohamed Merah à Toulouse, ce dernier avait dit aux policiers que l'un de ses objectifs était l’ambassade de l'Inde à Paris. "Pour les Indiens, c'était un appel au réveil. Les terroristes qui sont prêts à frapper l'Inde ne sont pas basés uniquement au Pakistan mais pourraient être des jeunes égarés basés en Europe."
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