Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez s'est prononcé pour la "castration chimique" des "prédateurs sexuels", après le meurtre d'une adolescente de 13 ans par un homme inscrit au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). David R., 45 ans, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans la nuit de lundi à mardi pour la séquestration, le viol et le meurtre, mercredi, à Wambrechies, près de Lille, d'Angélique, 13 ans. Il avait été condamné en 1996 pour "viol avec arme sur mineure de moins de 15 ans", "attentats à la pudeur aggravés" et "vol avec violence" et inscrit au FIJAIS.
"Colère et incompréhension". "Nous avons tous été touchés par le caractère tragique de l'histoire d'Angélique. J'ai aussi un sentiment de colère et d'incompréhension : comment se fait-il que cet homme déjà condamné pour viol ait pu être remis en liberté sans surveillance ?", a déclaré Laurent Wauquiez dans un entretien accordé à 20 Minutes. "Malheureusement, ce fait divers n'est pas isolé. Les chiffres sont terrifiants : chaque année, 62.000 femmes sont violées en France, une femme de moins de 35 ans sur 20 est agressée sexuellement chaque année et un violeur sur 20 récidive. On ne peut pas rester les bras croisés face à ces réalités", a-t-il poursuivi.
Dépôt d'une proposition de loi. Pour le patron de LR, "les prédateurs sexuels doivent soit subir une castration chimique, soit rester en prison". "Il faut ouvrir la possibilité pour le juge de rendre obligatoire la castration chimique. Cela consiste en une injection de produits, à peu près tous les trois mois, pour diminuer les hormones et les pulsions sexuelles. C'est un traitement réversible. Cela permet de diminuer de manière très importante le risque qu'un violeur récidive", a-t-il ajouté.
"Ce qui m'importe, c'est la protection des victimes, pas les droits des violeurs. Aujourd'hui, la castration chimique se fait à la demande du violeur lui-même, c'est absurde. Il faut que le juge puisse l'imposer au violeur, avec un accompagnement médical et psychiatrique. Et si le violeur refuse, alors il devra rester en prison, en rétention de sûreté. Les Républicains déposeront une proposition de loi pour défendre cette mesure", a conclu Laurent Wauquiez.